Etudes en France pour les étrangers : voilà pourquoi les frais vont augmenter

La décision des autorités françaises relatives à l’augmentation des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur pour les étrangers a suscité beaucoup d’interrogations en Tunisie  et de la colère en France. Intervenant dans Expresso ce mercredi 5 décembre 2018, l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Avror, s’est expliqué sur la question, affirmant que la mesure va permettre aux étudiants les plus modestes de bénéficier de meilleures conditions d’accueil, en plus des bourses françaises et tunisiennes dont ils vont profiter. « Nous étions une sorte d’exception puisque des pays très développés, à fort pouvoir d’achat, considèrent que la France brade ses diplômes. Une licence coûte actuellement 170 euros. On compte 280 euros pour un master et 350 euros pour un doctorat. Dès l’année prochaine, il faudra compter 2500 euros pour la licence, 3000 euros pour le master et 3700 euros pour le doctorat », a-t-il expliqué.
L’ambassadeur français a souligné, par ailleurs, qu’entre 7000 et 8000 tunisiens partent en France pour étudier. Il considère, dans ce même contexte, qu’un étudiant tunisien ne doit pas penser que la France représente un eldorado. La Tunisie, de ce fait, doit se positionner en tant que plateforme de l’enseignement à l’échelle méditerranéenne. « Nous avons, ainsi, pensé, à créer une université franco-tunisienne. L’objectif, dans quelques années, est d’amener des étudiants français et européens à venir en Tunisie pour étudier. D’un autre côté, les étudiants qui n’ont pas les moyens pourront, ainsi, faire des études de qualité en Tunisie », a-t-il encore expliqué.
Par ailleurs, au sujet des écoles françaises en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor a affirmé que la France veut soutenir l’enseignement public en Tunisie. « L’avenir de la Tunisie n’est pas l’école française, mais l’école tunisienne. L’école française ne fait que contribuer [à la réussite du système tunisien] », a-t-il assuré.
Le diplomate a assuré que la France veut aider le ministère tunisien de l’Education à offrir un enseignement de qualité. D’un autre côté, dans les 5 prochaines années, le nombre d’écoles françaises sera multiplié par deux selon D’Arvor, et ce afin d’avoir des établissements à Sfax, à Sousse, à Gabès, à Kairouan ou encore à Nabeul. « D’ici la fin de l’année 2018, nous allons trouver des investisseurs qui veulent investir dans l’éducation », a-t-il précisé.

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