Etudiants en médecine à l’étranger: La menace de la délinquance se précise !

Comme tout le monde le sait, quelques 75 familles vivent dans la tourmente depuis un certain 4/7/2016  » la veille de l’Aïd » suite à la décision illogique de l’ex-ministre de l’Enseignement Supérieur, Chiheb Bouden, qui décida que les étudiants Tunisiens qui poursuivent leurs études en médecine en Algérie, au Maroc, en Mauritanie et au Sénégal et ayant validé les conditions habituelles requises et appliquées jusque-là, n’avaient plus le droit de réintégrer les facultés tunisiennes pour y terminer leurs études.
Devant l’intransigeance du ministère qui n’a rien voulu entendre, malgré les interventions de certains politiques qui ont été convaincus de l’injustice, les étudiants ont finalement recouru au tribunal administratif pour demander l’annulation de la décision du ministère prise au début du mois de juillet 2016 stipulant l’arrêt des transferts des étudiants tunisiens vers les facultés de médecine de Tunisie à partir de l’année universitaire 2016-2017.

Le ministère débouté par le Tribunal Administratif
Cette requête a finalement abouti au grand bonheur des étudiants concernés et de leurs parents, puisque le tribunal administratif vient d’ordonner la suspension de l’application de cette décision.
Forts de cette décision du tribunal et pressés par le temps car la reprise des études est imminente, les étudiants et leurs parents ont fait un sit-in devant l’entrée principale du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique afin de tenter de contacter le nouveau ministre Slim Khalbous afin de lui demander de veiller personnellement à l’application de cette décision de justice.
Bien sûr, certains sbires tentèrent de les disperser mais en vain.Puisque au bout de quatre heures d’attente, le ministre a ordonné de recevoir une délégation des sittineurs qui furent agréablement surpris par les qualités humaines et professionnelles de ce responsable.
Slim Khalbous : un Ministre rassurant à première vue
« Nullement infatué et imbu de sa personne, très correct, serviable et d’une affabilité sans limites » selon leurs témoignages , il leur annonça qu’il n’a pas été encore informé de la décision du tribunal administratif.
Après avoir été saisi d’une copie de la décision du tribunal administratif, le ministre a promis de se réunir avec les doyens et les recteurs pour trouver une solution à cette problématique avec concertation bien entendu du service juridique du Ministère.

Revirement surprenant et sit -in
Seulement voilà, et alors que les familles étaient dans l’attente de cette fameuse annonce libératrice, on leur fit savoir que seulement 20 étudiants parmi les 75 postulants seraient admis! Les 55 autre? La rue, la délinquance et pourquoi pas Daech par ressentiment du moment que pour le plus clair d’entre-eux, leurs parents ne peuvent plus assumer financièrement parlant leurs lourdes charges. Sachant que ces parents ont dû contracter de lourdes dettes, des prêts, ont hypothéqué voire vendu leurs biens pour que leur progéniture réalise ce rêve fou de devenir médecin. Pour l’heure, les parents sont en sit-in ouvert et continu dans les locaux du ministère de l’Enseignement Supérieur dans le dessein de sensibiliser le ministre à revoir sa copie et à rectifier à la hausse ce nombre dérisoire et insignifiant d’admissions …virtuelles. D’autant que le facteur temps entre grandement en ligne du moment que les études ont déjà repris dans les quatre facultés Tunisiennes avec cette importante remarque à mettre en exergue, les deux doyens de Sousse et Sfax ont manifesté leur disponibilité à accepter les 75 étudiants dans leurs facultés sans le moindre problème. Mais encore faudrait-il qu’ils aient l’aval du ministre.

M.S.R

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