Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a annoncé ce jeudi qu’un groupement naval allié sous commandement allemand allait se rendre « sans tarder » en mer Egée pour « aider à lutter contre le trafic humain » des passeurs de migrants. Pourtant, comme l’a déclaré Brian Donald, chef d’Etat-major d’Europol, c’est en Europe que ces 10 000 enfants réfugiés ont d’abord été enregistrés officiellement par les autorités européennes avant de littéralement disparaître.
En Italie, 5 000 disparitions ont été enregistrés et 1 000 autres en Suède. Le mal ne vient pas des passeurs, c’est après l’entrée des enfants migrants dans l’Union européenne qu’ont lieu les enlèvements.
Il n’est pas excessif de dire que nous avons plus de 10 000 enfants disparus. Bien sûr, ils n’ont pas tous été exploités par des réseaux criminels : certains d’entre eux ont pu être transférés à leurs familles. Nous ne savons tout simplement pas où ils sont.
D’après les informations recueillies auprès de l’Etat-major, il existerait une large organisation criminelle pan-européenne qui ciblerait directement les réfugiés.
Save The Children, l’ONG britannique a dévoilé qu’ en 2015, 270 000 enfants sont entrés sur le territoire européen et parmi eux, 26 000 y sont entrés sans être accompagnés. Après le référencement, l’ONG a également révélé qu’elle avait enregistré des cas d’abus sexuels, de violences et d’extorsions sur des enfants réfugiés.
Inquiète, la présidente de l’organisme ne cache pas sa peur de voir encore d’autres enfants devenir des victimes d’un trafic qu’on peine à nommer.
Les enfants abandonnés – sans famille sur un territoire méconnu – restent à la merci de ces organisations criminelles sans foi ni loi. Le pire est que l’affaire, qui remonte à plusieurs mois, n’a entraîné aucune réaction sérieuse des autorités concernées. Même les médias ont fini par taire ce monstrueux scandale.