Évasion fiscale : 815 MDT de manque à gagner pour la Tunisie… et pas que !

L’évasion fiscale est un fait qui touche toutes les économies du monde et il leur coûte des centaines de milliards de dollars. Chaque année, la Global Alliance for Tax Justice, une ONG, se penche sur cette problématique pour évaluer les pertes générées par l’évasion fiscale.
La Tunisie, selon le rapport de l’ONG, perd, chaque année, 296 millions de dollars, ce qui équivaut à 815 millions de dinars. Et pour cause, selon l’ONG : les manœuvres adoptées par les multinationales afin de réduire les impôts à payer. Dans ce contexte, la Global Alliance For Tax Justice affirme que la Tunisie perd 257 millions de dollars à cause du dysfonctionnement de l’impôt sur les sociétés – 708 millions de dinars -. Le montant restant des pertes est lié à l’évasion fiscale privée. Celle-ci coûte 39 millions de dollars – environ 106 millions de dinars -.

Les fortunes tunisiennes détiennent 2,2 milliards de dollars à l’étranger

Qu’en est-il des tendances des fortunes tunisiennes lorsqu’il s’agit de dissimuler leur argent au fisc ? Selon le même rapport et sans surprise, c’est à l’étranger que les Tunisiens cachent leur argent afin d’échapper au contrôle fiscal. Ainsi, les fortunes détenues par les Tunisiens à l’étranger atteignent les 2,2 milliards de dollars, ce qui représente 4,7% du PIB de la Tunisie.
La Suisse et le Luxembourg, dans ce contexte, restent les destinations privilégiées des évadés fiscaux selon la Global Alliance for Tax Justice. Notre pays ne représente aucunement une destination attrayante pour ces fortunes. Autre élément évoqué par l’ONG : les « chemins » à travers lesquels les flux illicites passent. Il s’agit du commerce extérieur, des services bancaires et des investissements directs étrangers. En ce qui concerne notre pays, il s’agit, principalement, des investissements directs étrangers, mais aussi des importations destinées à l’Algérie. Pas seulement : 51,7% de ces flux proviennent de la France. On trouve, par la suite, l’Île Maurice (36,8%) et la Chine (5%).

Related posts

Nouvelles règles d’origine : une révolution silencieuse pour le commerce extérieur ?

Sarra Zaafrani Zenzri insiste sur l’implication des banques dans la relance économique

Lancement officiel de la plateforme “Eco Tous”