L’éviction de Nissaf Ben Alya, directrice générale de l’Observatoire National des Maladies nouvelles et émergeants (ONMNE), de la commission nationale chargée du suivi de la COVID-19 a suscité de nombreuses interrogations.
Certains observateurs affirment que ce serait en raison de ses déclarations allant à l’encontre de celles du ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, et du directeur général de l’Institut Pasteur de Tunis, Hechmi Louzir, au sujet de la situation sanitaire. A titre d’exemple, si ces deux derniers ont évoqué l’éventualité d’une 3ème vague de contaminations par la COVID-19, Nissaf Ben Alya a toujours affirmé le contraire, soulignant que la situation sanitaire est en train de s’améliorer.
Les précisions officielles
Dans tous les cas, le ministère de la Santé a tenu à clarifier les choses ce dimanche 28 mars 2021. Les changements apportés à la commission nationale chargée du suivi de la COVID-19 ne visent qu’à garantir son indépendance par rapport au ministère de la Santé. Il s’agit, ainsi, d’éviter que des responsables du ministère de la Santé n’occupent une quelconque fonction au sein de la commission. Nissaf Ben Alya, pour rappel, est porte-parole du ministère de la Santé.
Dans ce même contexte, le département de la Santé explique que les changements ont été opérés suite à une évaluation objective du rendement de la commission en matière de gestion de crise. Là encore, il s’agirait de garantir l’indépendance de cette commission par rapport au ministère pour la prise de décisions. « La composition de la commission a été renforcée par des experts issus de différentes disciplines scientifiques en rapport avec la COVID-19. Elle sera plus apte à proposer les mesures efficaces », lit-on dans la précision du ministère de la Santé.
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