Les réserves en devises de la Tunisie affichent un important tarissement de plus de 11% en quelques jours. Si cette situation appelle à une vigilance accrue, il est important de garder la tête froide et d’analyser les faits avec objectivité.
Comprendre les causes et les implications
La principale cause de cette baisse réside dans le remboursement d’une dette importante libellée en euros, soit 850 millions de dollars. Cette échéance a naturellement impacté les réserves disponibles du pays. La conjoncture reste néanmoins critique étant donné que le recul des réserves en devises a réduit la couverture des importations à 105 jours, frôlant le seuil critique de trois mois. Il reste néanmoins important de noter que la Tunisie a déjà connu des situations similaires par le passé et a su les gérer avec succès.
Envisager des solutions et mobiliser les forces vives
Le recours à la monétisation de la dette par la banque centrale pour financer le budget et honorer les dettes est une pratique courante dans certains pays. Toujours est-il qu’il est crucial d’en mesurer les risques potentiels, notamment l’inflation et la fragilisation de la discipline budgétaire. A titre informatif, la monétisation de la dette par l’organe régulateur est un processus par lequel la banque centrale d’un pays achète directement la dette publique sur le marché secondaire. En d’autres termes, la banque centrale imprime de la monnaie pour financer le gouvernement.
L’avenir économique de la Tunisie dépend de la capacité du pays à mobiliser ses forces vives et à mettre en place des solutions durables. En effet, la diversification des sources de financement, la réduction des dépenses publiques et la stimulation de la croissance sont des pistes à explorer pour renforcer la résilience de l’économie nationale.