L’adoption des amendements de la loi électorale par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a eu l’effet d’un coup de tonnerre mardi 18 juin 2019. Il existe plusieurs révisions qui fâchent mais qui visent, à en croire les députés favorables à l’amendement et le pouvoir en place, à garantir la transparence des candidats aux élections. Ainsi, la candidature de ceux qui ont tiré profit d’actes illicites pour les partis politiques et qui ont fait de la publicité politique sera rejetée.
Pour Maya Ksouri, ces amendements ne feront que perturber le travail de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE).
Des personnalités sont visées selon la chroniqueuse, notamment Kaïs Saïed. De fait, ce dernier avait déjà déclaré qu’il supprimerait les élections législatives. L’amendement prévoit, en effet, l’exclusion de tout candidat ayant porté atteinte à la démocratie et aux principes démocratiques. Hamadi Jebali, ancien chef du gouvernement nahdhaoui, est aussi concerné par l’amendement, selon Maya Ksouri, puisqu’il avait appelé à mettre en place un Califat.
La chroniqueuse a assuré que le Chef du gouvernement est également concerné. De fait, Youssef Chahed et son parti ont apporté des révisions à la loi électorale avec un effet rétroactif, ce qui va à l’encontre des principes de l’État de Droit. « Tout le monde peut être concerné, y compris les dirigeants d’Ennahdha car ils sont contre l’égalité successorale et l’ouverture des cafés pendant Ramadan », a ajouté Maya Ksouri sur le plateau de Tounes Al Yaoum dans la soirée du mardi 18 juin 2019.
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