L’État croule sous le poids de la dette et ce n’est plus un secret. Dans une déclaration parue dans l’édition de ce mardi 30 juillet 2019 du journal Assabah, l’économiste Ezzeddine Saïdane a une fois encore tiré la sonnette d’alarme. Il a affirmé que la dette extérieure a atteint 100% du PIB : 70% montant principal et 30% pour les intérêts.
Le plus grave, selon l’économiste, est que le remboursement des échéances commence dès 2019. Depuis 2016, poursuit-il, la dette extérieure a augmenté de 16 points. Elle coûtera à la Tunisie 3 points de croissance par an. Le pays doit honorer, pour cette année, une dette de 9,3 milliards de dinars, dont 6 milliards de dinars de crédit principal sans intérêts.
Pour faire face à cette situation, Ezzeddine Saïdane suggère de redynamiser les secteurs générateurs de richesses, à l’instar de la production des phosphates et du tourisme. Il faut aussi soutenir les exportations afin d’apporter de précieux nouveaux points de croissance. Ainsi, le pays aura de moins en moins à recourir à la dette extérieure. L’économiste, dans ce contexte, voit d’un très mauvais œil la tendance à emprunter manifestée par plusieurs intervenants et responsables. Ces emprunts ne feront qu’empirer la situation car il vont en générer d’autres, d’autant plus que ces nouvelles dettes vont être remboursées en devises.