Pour espérer pouvoir faire face à la crise des céréales qui se profile à cause du conflit entre la Russie et l’Ukraine, la seule solution consiste à soutenir l’agriculture locale. Or, pour y arriver, il faut des moyens financiers et une bonne gouvernance, des choses que la Tunisie ne possède pas pour le moment.
La seule option pour espérer atteindre cet objectif – la plus douloureuse sans doute – consiste à emprunter de l’argent. C’est dans cette optique que la Tunisie a dû contracter un crédit auprès de la Banque Africaine de Développement (BAD) d’une valeur de 87,1 millions de dollars, soient environ 267 millions de dinars.
C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Saïed, dans les médias ce mercredi 19 juillet 2023. L’emprunt va être remboursé sur 24 ans avec une période de grâce de 4 ans et de 6 mois. L’enveloppe, selon la même source, devrait permettre de soutenir un projet durable axé sur les céréales en Tunisie.
Il s’agit de permettre à notre pays d’assurer son approvisionnement en cette matière première vitale, mais aussi de renforcer son infrastructure et sa logistique au niveau du stockage, et ce tout en renforçant les capacités des acteurs du secteur.
Le prêt, poursuit encore le ministre de l’Économie, vise à permettre à la Tunisie de garantir sa sécurité alimentaire. Elle pourra ainsi importer du blé dur et d’autres produis de ce type. Il permettra également de soutenir près de 250 000 agriculteurs tunisiens, et ce afin d’accroître leur capacité de production d’environ 1,6 million de quintaux de blés durs.