La chambre syndicale nationale des concessionnaires automobiles a lancé un cri d’alerte compte tenu des conditions difficiles du secteur. Son représentant, Mohamed Ben Jomâa, a appelé le gouvernement à libéraliser la vente des voitures et à annuler la politique des quotas. Il a aussi appelé, dans une déclaration accordée à l’agence TAP, à réviser la fiscalité appliquée au secteur, à soutenir l’exportation et à intégrer l’Intelligence Artificielle.
Il déplore la crise de financement subie par les concessionnaires automobiles. « La situation du secteur est délicate. Chaque année, les ventes baissent de 20 points, ce qui affectent les capacités à investir. Nous subissons, aussi, la dégringolade du dinar tunisien qui a causé la hausse des prix des voitures d’environ 30%, et c’est sans compter les droits de douane et l’impôt sur les sociétés. Tant d’éléments qui affectent le prix final », a-t-il expliqué.
De son côté, Ahmed Karam, président de l’Association Professionnelle tunisienne des banques et des établissements commerciaux (APTBEF), a indiqué que les banques ne peuvent fournir le financement nécessaire. « Ce n’est pas un choix. Nous faisons face à une situation particulière au même titre que le secteur automobile. La nouvelle politique monétaire, adoptée depuis 2018 afin de contenir l’inflation, a limité l’octroi des prêts bancaires », a-t-il déclaré.
Afin de permettre aux citoyens d’acheter des voitures, malgré le contexte difficile, Ahmed Karam a proposé les locations de longue durée.
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