Alors qu’un appel au boycott du poisson a été lancé pour contrer la hausse des prix, les poissonniers et les pêcheurs tentent de se défendre et affirment que la hausse des prix n’est pas due à la spéculation, mais plutôt à cause d’un certain nombre de facteurs exogènes.
Les poissonniers ont affirmé ce mercredi 11 avril 2018 que la quantité de poissons est insuffisante ces temps-ci, il existe donc un déséquilibre entre l’offre et la demande, ce qui a causé la hausse des prix. D’autres facteurs interviennent aussi, selon les poissonniers, à l’instar des conditions climatiques et même des mesures de régulation prises pour contrôler la pêche. « Le tunisien continue à acheter le poisson malgré son prix élevé », a confié l’un des pêcheurs.
La demande des restaurants et des hôtels entre également en jeu. « Les pauvres ne parviennent plus à s’offrir du poisson, même les sardines qui sont pourtant les moins chères du marché. Ces dernières ont vu leur prix grimper jusqu’à 8,600 TND. Les responsables de l’Etat doivent inspecter les produits commercialisés », a déclaré Anis Chaker, poissonnier au marché central de Tunis depuis 20 ans.
Il a également dénoncé l’importation du poisson d’Espagne et de Mauritanie, qui sont vendus, selon lui, à des prix élevés en Tunisie.
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