En cas de catastrophes naturelles, le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) est constamment mis en cause pour le manque de résistance des constructions. Il n’a pas échappé à la règle suite au drame de Nabeul.
Le président de la Fédération Tunisienne du BTP relevant de l’UTICA, Jamel Ksibi, n’a pas nié l’existence de corruption dans le secteur, mais il a ajouté que des crues aussi importantes constituent un phénomène rares en Tunisie. « La Tunisie travaille sur la protection contre les crues depuis près de 60 ans, alors que cela fait une bonne centaine d’années pour d’autres pays. C’était douloureux pour tout le monde. Néanmoins, nous devons relativiser et éviter d’accuser l’Etat à tout-va. Ce qui s’était passé était imprévisible : 300 mm d’eau rien que pour la journée du samedi 22 septembre 2018 à Béni Khalled », a-t-il expliqué.
Le secteur du BTP est excellent en Tunisie, poursuit encore Jamel Ksibi, qui a concédé que des choix ont été faits : « à titre d’exemple, nous avons privilégié la construction de deux routes au lieu d’une seule route bien fortifiée. Aucun bâtiment ne s’est effondré en Tunisie suite aux dernières crues, alors que c’était le cas dans d’autres pays. Dorénavant, il faudra travailler sur l’amélioration des protections, en construisant des routes résistantes, cette fois-ci, aux crues centennales », a-t-il dit.
D’autre part, le président de la Fédération du BTP a précisé que l’institution s’est mobilisée pour secourir les zones sinistrées, en expédiant le matériel nécessaire pour la réparation des dégâts matériels. « C’était le cas sur la route de Korbous. La situation générale a été débloquée presque au niveau de toutes les grandes routes », a-t-il encore ajouté.