Fadhel Abdelkefi, ancien ministre du Développement et de la Coopération internationale est statistiquement le candidat à la primature le plus soutenu par les partis politiques, les blocs parlementaires et les coalitions en ayant réuni 122 voix (sans compter les votes des indépendants).
En effet, ces 122 voix proviennent d’Ennahdha, de Tahya Tounes, de Qalb Tounes, du bloc Al Mostakbal, d’Al Badil Ettounsi, du Bloc national, de Machrouû Tounes, du Mouvement de la Tunisie en avant et des démissionnaires de Tahya Tounes dont l’ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid.
Fadhel Abdelkefi a, également, été le candidat du parti islamiste à la primature après la désignation de Habib Jamli dont le gouvernement a été rejeté par le Parlement en n’ayant été approuvé que par 72 élus essentiellement des blocs d’Ennahdha et de la Coalition Al Karama.
Ennahdha a, ainsi, proposé Fadhel Abdelkefi au poste du chef du gouvernement avant que Kaïs Saïed ne nomme l’actuel chef du gouvernement de gestion des affaires courantes, Elyes Fakhfakh.
A l’époque, Abdelkefi a été suggéré par, outre le parti islamiste, Qalb Tounes, Afek Tounes, Nidaa Tounes, Machrouû Tounes, Al Badil Ettounsi ainsi que le bloc de la Réforme nationale.
Fadhel Abdelkefi devance, de ce fait, Khayam Turki, économiste et fondateur du Think Tank « Joussour » aussi soutenu par Ennahdha, Qalb Tounes, le bloc d’Al Mostakbal, Al Badil Ettounsi, le Bloc national, Machrouû Tounes et le Mouvement de la Tunisie en avant ayant récolté 93 votes.
L’ex-ministre des Finances, Hakim Ben Hammouda est en troisième position avec 38 voix de Tahya Tounes, du bloc Al Mostakbal, d’Al Badil Ettounsi, du Bloc national, de Machrouû Tounes et du Mouvement de la Tunisie en avant.
Le dirigeant Attayar et ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi a obtenu 23 votes (Attayar+Voix des agriculteurs).
La cinquième position a été partagée entre les deux dirigeants d’Attayar et ministres Mohamed Abbou et Mohamed Hamdi, respectivement ministre d’Etat auprès du chef du gouvernement en charge de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption et ministre de l’Education. Abbou et Hamdi ont récolté chacun 22 votes de la part d’Attayar.
Il est à noter que le 23 juillet 2020 était le dernier délai pour que les présidents des partis politiques, des coalitions et des blocs parlementaires présentent leurs candidats à la présidence du gouvernement au chef de l’Etat, Kaïs Saïed. Saïed devrait annoncer le nom du nouveau chef du gouvernement succédant au chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfakh, le 25 juillet courant.
Rappelons qu’Elyes Fakhfakh avait remis sa démission à la suite de la réunion tenue, le 15 juillet courant, entre le chef de l’Etat Kaïs Saïed, le chef d’Ennahdha et président du Parlement, Rached Ghannouchi ainsi que le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi.
Signalons aussi que cette démission a précédé, selon Saïed, le dépôt de la motion de retrait de confiance à Fakhfakh, le même jour, au bureau de l’Assemblée et qui contient 105 signatures.
Des signatures appartenant essentiellement aux députés d’Ennahdha, de Qalb Tounes, de la Coalition Al Karama, d’Al Mostakbal ainsi que de quelques élus indépendants dont l’ex-élu Tahya Tounes et ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mabrouk Korchid.
A la suite de sa démission, Elyes Fakhfakh avait limogé des ministres nahdhaouis dont Abdellatif Mekki, Lotfi Zitoun et Anouar Maârouf. La révocation la plus récente est celle du ministre des Affaires étrangères, Noureddine Erray, évincé en ce vendredi 24 juillet 2020.
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