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La députée d’Ennahdha pour la région de Sfax, Faïza Bouhlel persiste et signe en déclarant à l’émission « Houna Tounes », sur radio Diwan FM qu’elle ne présentera pas d’excuses à la présidente du parti destourien libre (PDL), Abir Moussi après lui avoir arraché son téléphone portable lors de la séance plénière de mercredi dernier.
« Non, je ne m’excuserai jamais à Moussi, une chargée de mission qui menace la paix civile dans le pays. Cette dame, je ne l’ai pas agressée, ni frappée, raconte Bouhlel. Je ne sais pas qui la paye. Pourtant, je suis très patiente, et ne m’énerve jamais. J’ai juste pris son téléphone. Il faudra d’abord qu’elle s’excuse auprès de l’ARP et du peuple tunisien pour les entraves qu’elle a causées aux travaux du parlement et à l’adoption des projets de loi, et pour l’agenda qu’elle sert. Après, on, verra bien si je m’excuse ou pas. En fait, je n’ai pas commis d’acte blâmable. Je suis éducatrice, et je sais comment je dois diriger ma classe. De toute ma carrière d’enseignante, je n’ai jamais adressé un avertissement ou traduit un élève devant le conseil de discipline. »
« Sans les concessions du mouvement Ennahdha, Abir Moussi ne serait pas aujourd’hui au parlement, assure, magnanime la députée nahdhaouie. Elle défie les règlements intérieurs du parlement qui, je l’avoue, doivent être révisés ».
« Ennahdha n’a jamais disposé de la majorité au gouvernement, et chacun sait qui a choisi le gouvernement actuel, estime l’élue de la région de Sfax. Alors, pourquoi nous rendre responsable de dix ans de gestion catastrophique de la Tunisie ? Mon souhait est qu’on puisse parvenir à former un gouvernement politique. Nous avons des gens de calibre au sein d’Ennahdha qui savent apporter les réponses économiques adéquates au pays », conclut-elle.
H.A.