Pour sa première conférence de presse après le démarrage de ses consultations pour la formation du gouvernement, Elyès Fakhfakh n’a pas voulu faire attendre les médias et s’est présenté à l’heure prévue. Il faut dire qu’il s’était bien préparé à cette première confrontation avec les médias et savait ce qu’il avait à dire.
« Ce gouvernement marquera le début d’une nouvelle ère ». Cette affirmation sonnait très fort dans la bouche du chef de gouvernement désigné.
Fakhfakh n’a pas manqué d’insister sur sa légitimité qui émane, selon lui, de sa désignation par le Président de la République et non des voix qu’il a pu récolter lors des élections.
Il a également indiqué que sa proposition au poste du Chef du gouvernement de la part de certains partis à l’instar du Courant Démocratique et Tahya Tounes ne leur accorde aucune priorité pour faire partie du nouveau gouvernement.
Evoquant la coalition gouvernementale, Elyès Fakhfakh a mentionné que le PDL et Au cœur de la Tunisie feront partie de l’opposition et que cela n’insinue point leur exclusion.
» Les partis de l’opposition s’inscrivent dans le contexte naturel de la démocratie et leur rôle est indispensable…Il était temps de mettre fin aux chimères du compromis global« , déclare Fakhfakh.
Le chef du gouvernement a affirmé qu’il a initié les concertations relatives à la constitution du nouveau gouvernement et qu’il envisage de former, dans les meilleurs délais, une petite équipe homogène.
Ce qui compte vraiment, à son avis, c’est l’harmonie et l’efficience de l’équipe qui vont permettre de concrétiser les attentes du peuple.
De ce fait, il a insisté sur sa détermination à placer la femme et les jeunes, au cœur de ses préoccupations et d’accorder une importance particulière à « la lutte contre la corruption » qui ne doit pas, selon lui, demeurer un simple slogan utilisé dans les campagnes de promotion des politiciens.
En outre, le chef de gouvernement a mentionné qu’il est primordial, à ce stade, que chacun assume ses responsabilités et que l’intérêt du pays soit la priorité de tous.
Elyès Fakhfakh a insisté sur l’importance de l’adoption d’une attitude basée sur l’éthique, du respect mutuel et de la confiance, compte tenu de la conjoncture actuelle du pays.
Un autre point de presse se tiendrait, vendredi prochain, si l’on se référait à l’annonce de la chargée de communication de Fakhfakh et permettrait de faire le point sur l’état d’avancement des négociations.
A la fin de la conférence de presse, le chef de gouvernement désigné a quitté immédiatement Dar Dhiafa pour se rendre à Carthage où il doit informer le président de la république du déroulement des consultations avec les parties politiques rencontrées jusqu’ici.
I.GH