FAO : un projet commun avec la Tunisie pour soutenir la filière oléicole

Un nouveau projet développé par l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) sera lancé en Tunisie. Il devrait contribuer à atteindre l’objectif de développement durable 2, visant à assurer la sécurité alimentaire du pays, à l’amélioration de la qualité nutritionnelle et à promouvoir l’agriculture durable, notamment le renforcement de la production de l’huile d’olive.
Le programme a été officialisé lors d’un atelier inauguré par le ministre de l’Agriculture, Samir Taïeb, en présence des professionnels de la filière oléicole et des responsables d’autres ministères. Le budget fixé est de 300 000 dollars.
A travers ce projet, les Nations Unies vont accompagner la Tunisie dans le développement d’une prospective et d’une stratégie oléicole à l’horizon 2030, et ce sur la base d’une approche filière incluant le continuum de la production, jusqu’au marché et tous les maillons de la chaîne de valeur, y compris les produits dérivés. Le projet vise aussi à définir les axes de synergies possibles entre les acteurs de la filière.
Dans ce cadre, un plan d’extension et de rajeunissement de l’oliveraie sera mis en oeuvre. Il tiendra en compte les potentialités agro-écologiques des zones et de leur capacités d’adaptation aux changements climatiques.
Un schéma d’investissement pour 2020-2025 du secteur sera aussi mis en place, en plus d’un centre de formation administré par l’Office National de l’Huile (ONH) qui sera créé afin d’améliorer la qualité de l’huile d’olive, et de renforcer les capacités nationales par la formation et la vulgarisation dans le secteur oléicole.

Michael Hage, Représentant de la FAO en Tunisie et Coordinateur du Bureau pour l’Afrique du Nord, a déclaré que ce projet va renforcer la coopération avec la Tunisie dans la filière oléicole compte tenu de son importance stratégique pour le pays. Il a, à cette occasion, rappelé l’étude d’analyse de la filière élaborée par la FAO et la BERD en 2015 qui met en évidence les efforts nécessaires pour permettre à la Tunisie de mieux répondre à la demande des marchés et à améliorer l’approvisionnement en huile d’olive pour la durabilité à long terme du secteur.
Le présent projet aidera à la mise en œuvre des recommandations de cette étude, notamment en terme d’adoption d’une approche de développement volontariste, participative et basée sur l’action, accordant aux produits de l’olivier la priorité et l’importance qu’ils méritent dans la nouvelle vision stratégique et les futurs plans de développement, ainsi que la mise en œuvre de nouveaux mécanismes et outils d’intervention permettant de faire face aux enjeux actuels et futurs de la filière.
En Tunisie, il faut rappeler que la filière oléicole contribue à la réalisation des objectifs nationaux de croissance économique, de sécurité alimentaire, de création d’emploi, d’accroissement des recettes d’exportation et de préservation et de valorisation des ressources naturelles. Elle se caractérise par la grande diversité des structures de production, de transformation, de distribution et de consommation qui la composent.
Le ministre de l’Agriculture, Samir Taieb, a affirmé que des changements profonds et fondamentaux sont à opérer au niveau des stratégies de développement du secteur ainsi que des méthodologies afin d’adopter une politique plus cohérente et en phase avec les exigences des acteurs et intervenants, la diversité de leurs unités de production, leurs méthodes de travail, leurs résultats, les caractéristiques des régions et leurs avantages. Le but, selon lui, est d’harmoniser les objectifs et les mécanismes qui sont au cœur du secteur agricole lui-même et des politiques adoptées dans d’autres secteurs pertinents pour la filière.
Dans ce contexte, le gouvernement d’union nationale déploie actuellement d’importants efforts pour restructurer et moderniser le secteur, augmenter la superficie consacrée à la culture des oliviers et améliorer la qualité de l’huile d’olive. La Tunisie occupe le deuxième rang mondial en termes de superficies plantées en olivier après l’Espagne avec près de 16% de la superficie oléicole mondiale. Elle est le quatrième producteur mondial après l’Espagne, l’Italie et la Grèce et le troisième exportateur mondial après l’Espagne et l’Italie.

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