La Tunisie risque de sombrer dans "un chaos similaire à celui de la Libye" si les Tunisiens ne parviennent pas à se rallier pour le scrutin présidentiel du 23 novembre 2014, a prévenu le président de l’Association Tunisienne de droit constitutionnel (ATDC), Farhat Horchani.
«S'abstenir de voter aux prochaines échéances électorales c’est laisser les autres choisir à notre place», a-t-il encore averti dans une déclaration à Réalités Online appelant à la participation massive aux élections législatives et présidentielle qui devront, a-t- il dit, offrir les garanties nécessaires pour la stabilité du pays.
Horchani a indiqué que c'est le moment où jamais pour les Tunisiens de chercher un moyen de sauver le pays d’autant a-t-il mis en garde qu’un faible taux d’inscription sur les listes d’électeurs risque de compromettre le processus de transition démocratique.
« A moins que les tunisiens n’affluent en masse vers les bureaux de vote pour plébisciter leur candidat, le pays risque de sombrer dans une situation de désordre et de tension. » a-t-il renchéri. Et d’ajouter : "c'est ce que les gens doivent vraiment comprendre, très très vite".
Horchani a exhorté les médias et les composantes de la société civile à fournir un surcroît d'effort en vue de sensibiliser les citoyens, notamment, en milieu rural, à l'importance de s'inscrire sur les listes des électeurs, regrettant le manque d'engouement de ces derniers.
A présent, le taux d'inscription des électeurs est très faible sur toute l’étendue du territoire national. Au 7 juillet 2014, quelques 104 milles Tunisiens seulement se sont inscrits sur les listes électorales. Les femmes sont remarquablement plus inscrites que les hommes, avec un taux de 45%.
L'opération d’inscription des électeurs cible les 4 millions d'électeurs non-inscrits lors des élections du 23 octobre 2011. Elle se poursuit au 22 juillet 2014.
S.M