Farouk Bouasker persiste et signe: tout passera au crible et absolument personne n’y échappera…

C’est lors de l’ouverture des espaces de surveillance des médias pour la période et la campagne de l’élection présidentielle du 06 octobre 2024, qui a eu lieu ce matin du samedi 20 juillet 2024 au Centre International de Formation des Formateurs et d’Innovation au Lac 2 que le président de l’ISIE, Raouf Bouasker a donné des déclarations aux médias.

Il a d’emblée expliqué que le tirage des fiches de parrainage ainsi que l’annonce faite par plusieurs personnalités ne fixent en rien la liste des candidats, expliquant que seules le dépôt des dossiers des candidatures à l’ISIE fixera le nombre exact des candidats tout en spécifiant que la candidature à la présidence ne sont légalement reconnues que le 10 août 2024.

Les annonces, pas encore en phase « valable » !
Dans ce même ordre d’idées et tout en s’exprimant sur l’annonce faite hier par le Président Kaïs Saïed quant à sa candidature pour un second mandat, Bouasker a noté que toutes les annonces actuelles, y compris celle du président, ainsi que leurs campagnes sur les réseaux sociaux ou dans les médias, ne sont pas encore juridiquement valables tant l’on n’est pas encore en phase de campagne. Il a ajouté dans ce sens que la surveillance commencera une fois la campagne électorale est lancée notamment en ce qui concerne la publicité politique et la diffusion des sondages d’opinion. « Tous les candidats seront traités de manière égale par l’ISIE et en vertu de la loi électorale », a exprimé Bouasker ajoutant que l’ISIE commencera à recevoir les dossiers de candidature à partir du 29 juillet.
« L’examen des dossiers de candidature se fera du 6 au 10 août A la lumière de cet examen, la liste des candidats préliminaires sera annoncée, avec la possibilité de recours. Une fois la phase des recours est clôturée, les noms des candidats officiels seront alors révélés Et c’est là où la campagne débutera et sera surveillée afin de s’assurer du respect des principes et des règles en vigueur », précise-t-il.
Concernant la surveillance des dépenses électorales et du respect de la neutralité administrative, le président de l’ISIE a noté qu’elle commencera également avec le début de la campagne électorale, et qu’il s’agit d’une responsabilité de l’ISIE.

Sous surveillance
Farouk Bouasker, a déclaré par ailleurs que les unités de surveillance des infractions seront actives dans l’espace public, ainsi que sur les médias audiovisuels, électroniques, écrits et les réseaux sociaux. Et ce, tout au long de la campagne. « Ces unités, ont commencé leur travail dès le début de la période électorale et continueront à fonctionner de manière croissante au fur et à mesure que les activités de campagne s’intensifient et par ricochet, les potentielles infractions électorales ». Et de préciser que plusieurs cellules surveilleront aussi bien la presse écrite et électronique, que les radios et chaînes de télévision tunisiennes et étrangères, mais aussi, et en particulier, les réseaux sociaux et les sites web. « Ces cellules sont entre autres composés de journalistes spécialisés de l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information, ainsi que des experts en droit et en finance », a-t-il noté.

Au peigne fin

Rappelons que l’ISIE a antérieurement annoncé que les rapports de surveillance sont établis de façon quotidienne et qu’un rapport général est transmis chaque jour au conseil de l’ISIE pour une révision technique et juridique. A ce titre, Bouasker a répondu que les mesures seront prises selon les résultats de la révision. « Celles-ci, note-t-il, peuvent aller d’un simple avertissement ou une notification à des sanctions bien plus sévères suivant le cas d’infractions et si celle-ci est considérée comme un crime électoral ou un crime de droit commun ». Il a ajouté dans ce sens que depuis le début de la période électorale annoncée le 14 juillet, l’ISIE n’a reçu aucun rapport de violations nécessitant un quelconque avertissement ou une quelconque référence au parquet. Il a tenu à préciser que les infractions seront surveillées de près. Il a laissé entendre que tout sera passé au peigne fin : les discours de haine, de violence, de discrimination, la diffusion de fausses informations, l’atteinte aux principes de la campagne électorale… Tout !

 

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