Fathi Layouni: » Je suis bourguibiste et contre le rapport de la Colibe »

Dans une déclaration accordée ce vendredi 10 août 2018, à Réalités Online, l’avocat et maire d’El Kram, Fethi Layouni n’a pas caché sa virulente opposition aux principes formulés dans le rapport de la Commission des Libertés individuelles et de l’Egalité (COLIBE).  » Je suis bourguibiste. Et nous sommes fiers de ce que Bourguiba a réalisé dans le code du statut personnel. C’est un acquis pour la Tunisie et la femme tunisienne. Ce rapport de la COLIBE menace les acquis de la femme en ce qui concerne notamment la pension et la garde des enfants. La famille tunisienne est menacée par une telle initiative, outre qu’elle prive la femme de se sentir rassurée au sein de sa famille. Par exemple, quand un enfant naturel, aura le droit d’hériter son père biologique tout comme l’enfant légitime, ceci menace la famille! la femme mariée ne sera plus protégée et rassurée, étant donné qu’à cause d’un caprice de son mari, elle voit un enfant naturel hériter au même titre que son enfant. De plus, avec ce genre d’initiatives on encourage les relations sexuelles extraconjugales. D’un autre côté, ce rapport menace notre identité. L’Etat est engagé dans la protection du sacré et dans l’ancrage de l’identité arabo-musulmane. C’est une atteinte à l’identité. La question de la religion dans la constitution tunisienne est relative aux fondements de l’Etat. En d’autres termes, la souveraineté de l’Etat dépend de sa religion. Nous sommes pour l’évolution législative à condition que ça ne touche pas au texte coranique. Quand on appelle à l’égalité dans l’héritage, ça touche le texte coranique. Il y a des parties gauchistes radicales qui n’ont toujours pas digéré leur échec électoral, et qui ont toujours des complexes. Aujourd’hui ils ont marqué leur retour par les égouts. Quant au président de la République, je signale que son initiative est un dépassement de ses prérogatives. Ce sont des domaines qui ne concernent pas la présidence de la République.« a-t-il expliqué.

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