Fathi Après avoir dénoncé une politique financière mondiale à deux vitesses depuis Saint Pétersbourg, Fathi Zouhair Nouri, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), s’est entretenu, hier, mardi 11 juin avec le secrétaire d’État adjoint au Trésor des États-Unis d’Amérique, Eric Meyer. L’entretien a eu lieu en présence de M. Joey Hood, Ambassadeur des États-Unis d’Amérique en Tunisie.
D’après un communiqué publié par la BCT, Nouri a fait une brève démonstration de la rémission progressive de la Tunisie au niveau financier, il a mis l’accent sur l’installation d’une stabilité au niveau social et politique et d’une certaine stabilité graduelle au niveau économique. Le gouverneur de la BCT, n’a pas manqué de rappeler à son interlocuteur que la Tunisie a toujours veillé à respecter ses engagements et déployé des efforts pour parvenir à une croissance globale, saine et durable. Et ce, peut-on lire dans le communiqué « grâce aux réformes engagées par les autorités ». Il a par ailleurs mis en exergue la politique monétaire adoptée par la BCT qui, selon la même source, « a permis de contenir les pressions inflationnistes et d’assurer une stabilité relative de la monnaie nationale ».
Messages entre les lignes?
Nouri a également passé en revue les évolutions enregistrées par la Tunisie à multiples titres tout en rappelant les réformes structurelles engagées. Celles-ci, lit-on, comprennent « l’intégration financière, la révision du code des changes et l’amélioration du climat d’investissement ». Et ce, explique-t-il dans l’objectif de renforcer la confiance des investisseurs dans l’économie tunisienne et pour relancer les secteurs productifs.
Le gouverneur de la BCT a, dans ce même fil d’idées, mis l’accent sur l’importance de l’appui des pays amis de la Tunisie. Pays que le communiqué décrit comme ceux « qui sont en harmonie avec sa politique nationale, œuvrent à préserver sa souveraineté, notamment au niveau du droit à la diversification des sources de financement extérieur. Et ce, pour renforcer la capacité de l’économie tunisienne à s’adapter aux divers facteurs internes et externes et à développer sa croissance ».
Du genre… Je t’aime, moi non plus?
Les relations de la Tunisie avec les institutions financières internationales, dont le Fonds monétaire international (FMI) semblent aussi avoir été au menu de la rencontre. On lit que Fathi Zouhair Nouri a insisté sur « l’importance que le FMI prenne en compte les spécificités de chaque Etat y compris au niveau social. Et ce, tout en rappelant que la Tunisie a rempli ses engagements financiers auprès des différents bailleurs de fonds ».
La même source a noté que Nouri a conclu l’entretien en exprimant sa volonté à ce que cette visite soit une occasion pour renforcer les liens de coopération et une opportunité pour développer les partenariats existants entre les deux pays dans de nombreux domaines.
Décidement, si l’on se fie au contenu du communiqué ainsi qu’au discours donné pour le gouverneur de la BCT à Saint-Pétersbourg et si on s’attarde un moment observer les liens qui se renforcent entre la Tunsie et les pays d’Asie et observer à contrarion, les liens qui se défont et le froid qui s’installe avec certains pays occidentaux, on peut tout bonnement en déduire que les partenaires classiques de la Tunisie sont en train de changer, tout comme le « ton » et l’orientation de notre pays d’ailleurs. Du moment que cela sert à la patrie! Car c’est indiscutablement le seul intérêt national de la Tunisie qui prime !
A.C.