Dans une vidéo postée sur son compte Facebook, la députée de Nidaa Tounes, Fatma Mseddi a adressé un message au Chef du Gouvernement, Youssef Chahed, dans lequel elle lui demande de clarifier certains points et de dire toute la vérité au peuple Tunisien.
Dans cette vidéo, elle lui demande de dire toute la vérité sur ce qui s’est vraiment passé lors du naufrage de l’embarcation de migrants clandestins au large de l’île de Kerkennah.
Elle lui demande, également, de lever le voile sur la question du coup d’Etat que l’ex-ministre de l’Intérieur, Lotfi Brahem aurait planifié. « S’il y avait préparation d’un coup d’Etat, pourquoi Lotfi Brahem et ses assistants n’ont pas été arrêtés ? et s’il n’y avait pas de coup d’Etat pourquoi Brahem a été limogé ? a demandé Fatma Mseddi réclamant des explications de la part de Chahed à ce sujet.
La députée a poursuivi en demandant des éclaircissements en ce qui concerne les nouveaux limogeages et nominations au sein du ministère de l’Intérieur, se demandant pourquoi il n’y a pas eu de limogeages après l’opération de Sousse ? « Pourquoi les suspects n’ont pas été limogés, dont le directeur général de la salle des opérations du ministère de l’Intérieur ? qui dès qu’une attaque terroriste a lieu prend la fuite et éteint son téléphone portable » a-t-elle indiqué voulant savoir « qui le protégeait ?« .
Par ailleurs, Fatma Mseddi a salué la campagne de lutte contre la corruption menée par le Chef du gouvernement et l’arrestation de Chafik Jarraya au sujet du complot contre l’Etat mais s’est demandée pourquoi il n’y a pas eu d’investigation ou accélération des procédures judiciaires à l’encontre des suspects indiquant que certains ont été très vite libérés et ce, sans aucune explication claire et précise sur la raison de leur libération. Des questions que Fatma Mseddi a choisi d’adresser au Chef du Gouvernement sur Facebook. Et là on est en droit de s’interroger sur les intentions cachées de la députée à travers cette initiative. En tant qu’élue, représentante du peuple comme ils aiment être définis, elle avait constitutionnellement d’autres modes pour questionner un membre du gouvernement et même son chef. A-t-elle oublié qu’elle disposait d’outils telles que les questions écrites et orales que les membres de l’exécutif sont tenus d’y répondre?
Au final, on est en droit également de penser que la « représentante du peuple » cherchait beaucoup plus le buzz plutôt que des réponses à ses interrogations.
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