L’ancienne députée Nidaa Tounes, Fatma Mseddi a relevé la nécessité d’instaurer, à présent, une troisième République face aux agissements au sein du Parlement. Des agissements menaçant la souveraineté de l’Etat et portant atteinte au président de la République, selon ses dires.
Intervenant sur les ondes de Jawhara FM ce mardi 26 mai 2020, l’ex-élue a précisé que les mouvements conduisant à cette troisième République constitueront une nouvelle phase qui débutera le 1er juin. Cette phase visera à changer le système politique actuel ainsi qu’à mettre en place une nouvelle Constitution.
Mseddi a, ainsi, appelé à dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et à réorganiser des élections législatives.
Elle a, par ailleurs, préconisé la révision de la loi électorale puis sa soumission au référendum à travers le chef de l’Etat. Tout cela s’effectuera, selon Fatma Mseddi, par le biais d’une lutte politique à dimension socio-économique aussi bien que d’un combat sur le terrain baptisé le sit-in Errahil 2.
Un mouvement inspiré du sit-in observé en 2013 pendant plusieurs mois devant le siège de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et portant le même nom. Ce même sit-in a entraîné la démission du gouvernement du chef nahdhaoui, Ali Laârayedh.
Il est à noter que l’appel à l’installation d’une troisième République avait, également, été lancé, en premier lieu, par le président de Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk suivi par le parti Al Amal présidé par l’ancienne membre de Nidaa Tounes et ex-ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Salma Elloumi, mécontents de la conjoncture actuelle du pays.
Cet appel avait été vivement critiqué par Ennahdha ayant considéré qu’il tente de semer le chaos, déstabiliser le pays et entraver le processus politique.
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