« On se considère comme des réalistes, mais en termes philosophiques, nous sommes des pessimistes. »
Empruntons au chef-d’œuvre qu’est la saison 1 de True Detective cette citation pour lancer notre nouvelle année: si 2020 a été nul, n’attendez pas beaucoup mieux de 2021.
Voici une liste, non exhaustive, des trucs qui pourraient être pires l’année prochaine. Blame it on the Covid, on est prêts à passer douze mois de plus privés des émotions qu’on chérit le plus.
*Euro et JO dans des stades vides
On a beau s’y habituer, on ne s’y fera jamais. Ça va bientôt faire un an, avec quelques intermittences, qu’on fait du sport dans des stades vides. Et à moins que les campagnes de vaccination s’accélèrent drastiquement, on est parti pour encore un moment. Jusqu’à quand ? Difficile d’imaginer qu’on n’aille pas jusqu’au printemps comme ça. Et pour la suite, c’est plus flou, mais rien n’indique que le public puisse être présent à l’Euro (11 juin – 11 juillet) puis aux JO de Tokyo (23 juillet – 7 août).
En octobre, le boss de l’UEFA Aleksander Ceferin assurait que le public serait présent dans les 12 stades qui recevront l’Euro. « Pour le moment, nous planifions l’Euro exactement comme nous le souhaitions. Nous pourrions faire différentes choses. Nous réfléchissons à des solutions sans fans, ou avec 30 %, 50 %, 70 %. »
Côté JO ? « Combien y aura-t-il de spectateurs et dans quelles conditions ? Cela dépendra beaucoup des développements futurs de la situation sanitaire » ne s’était pas avancé le boss du CIO Thomas Bach en novembre. Même si du côté de l’organisation, on semble plutôt confiant sur la présence des spectateurs, mais avec des conditions très restrictives, dont par exemple l’interdiction de crier.
*Federer forcé de prendre sa retraite
« Il aurait été facile de prendre ma retraite maintenant, mais je veux me donner une chance de profiter encore du tennis. » Si les dernières interventions médiatiques de l’homme aux 20 Grands Chelems se veulent rassurantes, son forfait à l’Open d’Australie, qu’il ratera pour la première fois de sa carrière, est une manière de se préparer au pire. Reverra-t-on un jour le Suisse sur le circuit, après deux arthroscopies au genou qui n’ont visiblement pas donné les résultats escomptés ?
Pour ce qui est de Roland-Garros, c’est définitivement cuit. Federer se battra pour disputer un dernier Wimbledon et les JO, sans doute, mais quel intérêt si ce n’est pas pour aller chercher la gagne ? Un retour à la Murray ferait peine à voir, franchement, et à 39 ans, le risque est grand d’abîmer sa légende. Le tennis est en passe de perdre son icône absolue, et Nadal ne tardera pas à suivre : la nuit s’apprête à tomber pour les fans de tennis.
(20Minutes)