À l’occasion de la Journée mondiale de la Femme, des Tunisiennes travaillant dans différents organes de presse ont fait le point sur les conditions de travail et la place de la femme journaliste dans les médias. Eclairage.
«Je réclame l’égalité entre les femmes et les hommes dans le domaine du journalisme», nous a affirmé Ghada Hamdi, journaliste à Express fm. Avant d’ajouter : «Les événements sensibles sont généralement couverts par les hommes sous prétexte que nous sommes le sexe faible». On a tendance souvent à considérer que la femme est généralement émotive. Pourrait-on, en lisant un article de presse, par exemple, deviner s’il est réalisé par une femme ou par un homme? «La femme et l’homme s’expriment sur des dossiers d’intérêt général, mais la journaliste a indéniablement une trace féminine particulière», souligne-t-elle.
D’autres femmes travaillant dans les médias évoquent des problèmes liés aux conditions de travail qui ne sont pas satisfaisantes. « Plusieurs journalistes ne sont bien payées et n’ont pas une assurance sociale», note Fatma Ben Othmane, journaliste dans la presse électronique et à la Radio Cap fm.
Pour certaines, le style vestimentaire pourrait poser des obstacles au travail. « Étant voilée, je n’arrive pas des fois à accéder à l’information», nous a affirmé Amna Salmi, journaliste à l’Agence Binaa News.
L’égalité entre hommes et femmes reste donc à établir, notamment dans le domaine du journalisme. Le 8 mars, la secrétaire d’État pour la Femme et la famille, Neila Chaâbane, avait appelé, dans une conférence de presse, à l’application des dispositions de la Constitution qui garantissent les droits des femmes.
Chaïmae Bouazzaui