Dans un lieu qui lui est très symbolique, le théâtre municipal de Tunis, Amina Srarfi a animé le 1er juin, la troisième soirée du festival de la médina avec son orghestre « El Azifat ». Un espace témoin de la naissance de la première troupe musicale féminine de musique classique dans le monde arabe en 1992. C’était sa création à elle et retrouver les planches de la « Bonbonnière » est pur bonheur pour Amina. Cela se reflète amplement sur son spectacle.
En fait, il ne s’agissait pas d’un simple concert ou d’une soirée ordinaire d’un festival, « Mademoiselle » était un spectacle complet, total, dans le vrai sens du terme : danse, décor, chorégraphie, tenues, instruments, tout était au service d’un thème bien recherché, celui de la chanson franco-arabe présenté ou joué dans une ambiance de l’époque des années 1920 et 1930.
Toujours égale à elle-même, la fille du grand musicien Kaddour Srarfi a fait vibrer le théâtre au rythme de « danser mesdames et messieurs ». Sa présence encensait la scène du parfum d’une « yasmina ». Ces notes ont fait remonter le public dans le temps pour revivre les grands moments de la Tunisie contemporaine et mettre en exergue les tendances et habitudes des tunisiens du bon vieux temps.
Un agréable moment au rythme d’une belle musique fort appréciée par des spectateurs, malgré leur nombre limité, qui ont profité d’une belle ambiance nostalgique.