Le vice-président du festival Makrem Saïdi a indiqué, lors de cette conférence précédée par un spectacle folklorique algérien et ce, dans le cadre de l’ouverture de cette manifestation sur son entourage maghrébin, que le Festival a prévu une panoplie de spectacles diversifiés portant sur la musique, le théâtre ainsi que sur l’animation. Cette édition, présidée par Ridha Saïdi, se veut, selon ses organisateurs, un lieu de rencontres et d’échanges culturels .
L’ouverture de ce festival qui se poursuivra jusqu’au 27 juillet, sera réservée au carnaval avec la participation de Majorette Ksar Helal et des marionnettes géantes. Un colloque portant sur l’histoire de la ville d’Enfidha ainsi que sur son rôle durant le mouvement national sera également au programme. Cette manifestation qui vise à conquérir le public, toutes tranches d’âges confondues, connaîtra la participation des artistes de renom tels que Olfa Ben Romdhane, Faouzi Ben Gamra, Bassem Hamraoui et autres. Un spectacle de Cirque sera au menu de ce festival qui se voit s’internationaliser à travers le Ballet russe, inscrit au programme de la soirée de clôture.
Les difficulté financière ne manquent pas
Tout comme la majorité des festivals qui font face à des problèmes de financement structurels, le Festival estival d’Enfidha n’a pas échappé à la règle. D’ailleurs Makrem Saïdi, porte parole de cette édition, n’a pas manqué l’occasion pour mettre à nu certaines pratiques des entreprises installées dans la région d’Enfidha, connue par son tissu industriel gigantesque (plus de 500 entreprises actives dans de différents domaines) qui s’abstiennent de financer où de soutenir ce festival. Pis encore, malgré l’organisation d’une séance de travail avec le gouverneur de Sousse pour inciter les entreprises implantées dans la région à sponsoriser cette édition, l’appel du gouverneur tombe jusque-là dans les oreilles d’un sourd puisque “Hormis quelques entreprises, le reste refusent de s’impliquer dans notre projet”, souligne Saïdi qui a salué ceux qui ont accompagné ce festival dès sa création, il y a 7 ans.
Il faut dire que l’ouverture des acteurs économiques sur leur entourage social et culturel n’est plus un choix, c’est devenu une nécessité absolue. La responsabilité sociétale de l’entreprise exige une ouverture sur son environnement tant économique que culturel.
Quid du Budget ?
Bien que s’abstenant d’aller droit au but en nous répondant clairement à notre question sur le budget global de ce festival, le comité d’organisation a fait savoir que la subvention du ministère des Affaires culturelles a été de l’ordre de 20 mille dinars. s’ajoute à cette subvention un montant de 10 mille dinars qui représente l’ensemble des subventions octroyées par des sponsors du festival. S’agissant des spectacles subventionnés, Makrem Saïdi a indiqué que le Commissariat régional des affaires culturelles de Sousse s’est engagé de fournir l’ensemble de 36 mille dinars (spectacles de Caso, Faouzi ben Gamra et Bassem Hamraoui). “Le concert de Olfa ben Romdhane est offert par le ministère des Affaires culturelles” précise Makram Saïdi.
Le transport, le talent d’Achille
Attendu que la délégation d’Enfidha soit composée essentiellement de zones rurales (plus de 80%), la question du transport a été largement évoquée lors de cette rencontre à laquelle ont participé les journalistes de la région. Il s’agit d’un vrai dilemme pour le comité d’organisation qui ambitionne à ce que ce festival soit ouvert aux “ zones profondes” car il s’agit “d’un festival destiné à tous les habitants d’Enfidha sans exception”. D’ailleurs, Samir Amri, l’un de principaux sponsors de cette manifestation a réitéré son engagement à soutenir davantage les organisateurs pour permettre aux habitants des zones rurales d’assister massivement à cet évènement. Sauf que, tout le monde sait pertinemment qu’il s’agit d’un vœu pieux au vu de la composition territoriale de la région d’Enfidha ainsi que des moyens de transport disponibles.
En dépit des entraves semées sur le chemin des organisateurs de ce festival, leur détermination semble intacte à mener à bon port ce projet culturel qui représente une oasis de créativité dans une région qui souffre d’une “désertification culturelle”.
Rappelons que les préparatifs du Festival estival d’Enfidha ont commencé depuis quelques jours avec l’organisation, jeudi dernier, d’une journée promotionnelle à l’avenue Habib Bourguiba.
Le programme s’annonce comme suit :
- 18 juillet : Carnaval
- 19 juillet : Spectacle Taoureg du Sahara tunisien (Gafsa)
- 20 juillet : spectacle Rap (Caso)
- 21 juillet : colloque
- 22 juillet : Spectacle pour enfants
- 23 : One Man show Bassam Hamraoui
- 24 juillet : Spectacle de cirque (Hammam-Chott)
- 25 juillet : Concert de Olfa Ben Romdhane
- 26 juillet : Spectacle Faouzi Ben Gamra
- 27 juillet : Spectacle Ballet russe