La ville de Kalaâ Kébira vibrera à partir du lundi 25 décembre au rythme de son Festival international de l’Olivier. La programmation de cette 42e session présidée par le dr Rafik Bousnina, un artiste peintre de renom et enseignant à l’Institut des arts et métiers de Gabès était au cœur d’une conférence de presse, organisée ce vendredi 22 décembre à la salle des conférence de la municipalité de Kalaâ Kébira, par le comité directeur de cet évènement culturel.
Pour Wafa Daâssa, la présidente de l’Association du festival, organisatrice de ce rendez-vous culturel annuel de grande envergure, les défis ne manquent pas. A l’instar de la session précédente, cette année le festival est confronté à des problèmes de financement de taille. Face au manque de subventions publiques, mais également à la réticence de certains hommes d’affaires et entreprises de la régions à sponsoriser le festival, les organisateurs ne savent pas sur quel pied danser. D’ailleurs, dans une situation économique et sociale pareille, le comité organisateur n’a plus de tour dans son sac : “Nous n’avons pas trop de choix, on doit faire avec les moyens de bord” a souligné Rafik Bousnina.
Toutefois, ces difficultés financières n’impactent en aucun cas la programmation qui préservera pratiquement les activités formant l’ossature du festival à savoir le colloque scientifique portant sur des problématiques en rapport avec l’olivier (26 décembre) , la journée touristique (28 décembre) qui a été minutieusement présentée au cours de cette conférence de presse par Imen Khedher, la journée culturelle (27 décembre), etc.
Cette 42e session ayant pour slogan “Vision d’avenir…Retour aux origines” sera organisée en signe de solidarité et soutien avec le peuple palestinien, victime d’un génocide mené par l’armée israélienne à Gaza. C’est ainsi qu’une journée culturelle spéciale dédiée à la question palestinienne sera au programme en présence de l’ambassadeur de Palestine en Tunisie.
S’agissant du programme de cette 42e session qui se tiendra du 25 au 30 décembre, il sera meublé par 4 spectacles musicaux engagés, en l’occurrence spectacle de Troupe Ajrass (26 décembre), concert de Lobna Noôman” (27 décembre), spectacle de Yasser Jradi (28 décembre) et spectacle d’Al Bahth Al Moussiki (clôture le 30 décembre) et une pièce de théâtre “Al-Achikat” de Hatem Marâoub.
Des spectacles pour enfants, des workshops et des démonstrations en arts plastiques et en peinture ainsi que des rencontres pour la mise en valeur du patrimoine culturel et culinaire seront au programme de ce festival qui a perdu depuis un certain temps de ses couleurs et de son âme faute de solidarité et de responsabilité partagée entre les acteurs culturels dans la région. Il est plus que jamais nécessaire que tous les acteurs concernés conjuguent leurs efforts et mettent à côté leurs divergences et leurs intérêts personnels pour sauver ce festival devenu des années durant un label dans une ville connue pour longtemps par son festival rayonnant.