Festival Nesri à Zaghouan : Kaak El Warka fait désormais partie du patrimoine national

En marge de la conférence de presse tenue aujourd’hui, vendredi 17 mai à Zaghouan, le ton et les senteurs de la 38ème édition du festival Nesri, ont été annoncés avec un nec plus ultra: : Kaak El Warka (qui s’avère être l’un des mets les plus populaires de la région et dont l’ingrédient secret est le « Nesri », extrait d’une plante qui pousse de façon naturelle à Zaghouan), sera désormais considéré comme un élément du patrimoine national. Un label bien mérité!

C’est dans ce même ordre d’idées, que Anis Ben Slimen, président de l’Association du Festival Ennesri Zaghouan a confié au micro de Réalités Online que le festival dans sa 38ème version, se veut tel un véritable Portail. Certes on y expose la plante d’Ennesri, son utilisation et ses bienfaits, mais l’évènement qui s’étale sur neuf jours, se donne en plus, la noble mission de promouvoir l’intégralité de la région.

À côté de son riche terroir qui lui permet de promouvoir le nouveau concept du tourisme culinaire, la lumière sera jetée sur les richesses naturelles, culturelles et humaines de Zaghouan, ainsi que ses us et coutumes, ses traditions et ses différentes spécificités.
« Nous avons fait des recherches scientifiques pour promouvoir le concept qu’est le tourisme culinaire. Il s’agit d’un nouveau concept sur lequel l’Association a misé et a beaucoup travaillé. Des efforts qui ont été couronnés par une reconnaissance, d’où l’enregistrement du « kaak El Warka » en tant qu’élément du patrimoine national. Et ce, grâce au sérieux de toute l’équipe, mais aussi au ministère de la Culture, notamment le commissaire régional des affaires culturelles».

Cela dit, ajoute notre interlocuteur, « nous avons veillé à ce que deux journées du festival soient entièrement consacrées à la promotion de tout le patrimoine culinaire de notre province. Et ce, via des ateliers de travail et des ateliers de production qui seraient supervisés par des artisans du secteur culinaire ainsi que par des sommités en gastronomie et de grands chefs en la matière. Zaghouan est riche de son patrimoine culinaire tout comme elle est riche de son patrimoine culturel. Le programme du festival a été organisé de façon très bien étudié pour que toutes ses richesses soient mises en valeur ».

Les moyens de bord…

Si le festival a rapporté de l’argent en enregistrant des excédents de gain lesquels ont permis de couvrir tous les frais et toutes les dettes, le financement du festival, demeure très modeste pour sa 38ème version. Il est essentiellement assuré par les intervenants publics. C’est ce que nous a confié M. Ben Sliman. Et de préciser : « Je dois dire que le secteur public a toujours été notre premier financeur. Hélas, le sponsoring a cruellement manqué cette année de la part des entreprises privées. En dépit du fait qu’un énorme nombre d’usine soit justement installé à Zaghouan ».

Et le président de l’Association d’ajouter qu’il souhaite que ces entreprises investissent davantage dans le secteur culturel qui demeure une richesse pérenne et inépuisable. « Hormis un nombre très limité d’entreprises avec lesquelles nous sommes liées, il n’existe quasiment pas d’investisseurs privés qui nous soutiennent. Sur un ensemble de 40 dossiers de demande de sponsoring, seulement 3 à 4 entreprises ont répondu favorablement jusqu’à présent ».

Notons qu’une deuxième journée informative sur le festival aura lieu le 24 mai courant à Tunis. Une journée où « Zaghouan sera présente à l’Avenue Habib Bourguiba », cœur battant de la capitale. Ceux qui souhaiteraient avoir un avant-goût du festival qui aura lieu du 1er au 09 juin, n’ont qu’à s’y rendre en préparant bien leurs palais et papilles car le goût y serait sûrement…

Abir CHEMLI

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