Feu vert pour un pactole de 2 milliards d’euros : La BCT au secours du Trésor ?

Miniature people: Group of small businessmen standing on coin with Business Growth concept.

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a donné son feu vert à un projet de loi crucial, accordant à la Banque centrale de Tunisie (BCT) la possibilité d’octroyer des avantages d’une valeur de 2 milliards d’euros au Trésor public. Cette manne financière tombe à point nommé pour combler les besoins urgents de l’État et redynamiser une économie tunisienne en proie à des défis multiples.
92 voix pour, 15 contre et 26 abstentions : le vote à l’ARP traduit l’urgence de la situation et la nécessité d’une intervention musclée pour soutenir les finances publiques. Sihem Boughdiri Nemsia, la ministre des Finances, a plaidé la cause du projet de loi, soulignant son importance capitale pour « réunir les fonds nécessaires pour répondre aux besoins financiers urgents de l’Etat ».
Près de 5 milliards d’euros pour le premier trimestre 2024 :
Le besoin de financement est colossal. Le premier trimestre à lui seul engloutira 4,5 milliards d’euros, répartis entre :

  • Remboursement de la dette intérieure et extérieure (2 milliards d’euros) : un fardeau qui pèse lourdement sur les finances du pays.
  • Paiement des salaires (805 millions d’euros) : garantir le bon fonctionnement de l’administration publique et honorer ses engagements envers ses employés.
  • Investissements (290 millions d’euros) : amorcer la relance économique et créer de la valeur ajoutée.
  • Financement des dépenses des entreprises publiques (537 millions d’euros) : soutenir les piliers de l’économie tunisienne.
  • Subventions aux hydrocarbures (290 millions d’euros) : atténuer l’impact de la flambée des prix sur le pouvoir d’achat des citoyens.

Ce pactole de 2 milliards d’euros injecté par la BCT permettra de soulager la pression sur les finances publiques et d’amorcer la relance économique. Mais il ne s’agit que d’une solution à court terme. La Tunisie doit impérativement engager des réformes structurelles profondes pour s’affranchir de la spirale de l’endettement et garantir une croissance durable et inclusive.

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