Le premier tour des législatives du 17 décembre 2022 a été un véritable fiasco, marqué par le bas niveau des candidats (pas tous) et le taux de participation historiquement faible (8,8%, puis 11,22% par la magie du mot "officiel"). Tout le monde le sait, mais le président de l'Instance Supérieure "Indépendante" pour les Élections (ISIE), Farouk Bouasker, refuse de le reconnaître. Ce dimanche 15 janvier 2023, il a une fois encore tenté d'expliquer cette mascarade en revenant sur l'abstention.
"C'est dû au développement du corps électoral. Celui-ci s'est élargi en raison des électeurs qui ont été enregistrés automatiquement (2,400,161 millions inscrits automatiquement, sur le total de 9,136,502 millions)", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse organisée au sujet du second tour du scrutin.
On se prépare déjà à la prochaine mascarade
Le président de l'ISIE semble vouloir anticiper une nouvelle abstention record au second tour. De fait, il a affirmé que ces paramètres ne vont pas changer et que les électeurs qui ont été inscrits automatiquement seront maintenus. "Il faut prendre en compte ce paramètre", a-t-il ajouté au sujet du taux de participation.
Il faut rappeler que Farouk Bouasker a brillé suite au premier tour des législatives. Il a expliqué le fiasco de l'abstention par l'absence de l'argent sale qui distingue ces élections par rapport à celles qui ont précédé. Il a commis deux erreurs monumentales :
- Il savait qu'il y avait de l'argent sale à l'époque, mais il n'avait rien dit
- Il est totalement sorti de sa fonction qui n'est que technique et non politique
Aujourd'hui, il a tenté de rester "équilibré". Seulement, il refuse encore de regarder la vérité en face. Vivement les résultats définitifs des législatives de 2022.
F. K