147 000 dollars auraient été versés par Ennahdha au profit d’une agence de communication américaine en septembre 2014, juste avant le début des élections législatives de 2014. C’est ce qu’a affirmé le journaliste Mohamed Boughalleb, qui s’est exprimé dans 24/7 de Meriem Belkadhi. Cela équivaut à quelques 337 mille dinars tunisiens. Le journaliste, pour appuyer ses propos, a présenté en direct un document officiel émanant du ministère américain de la Justice, qui atteste dudit versement effectué par Ennahdha.
Des affirmations qui laissent perplexes. Le principal intéressé, à savoir Ennahdha, ne s’est pas encore prononcé sur le sujet. Deux questions ont le mérite d’être posées. Où le parti a-t-il pu trouver l’argent nécessaire pour payer l’agence américaine, sachant que celle-ci, selon Mohamed Boughalleb, a été chargée d’effectuer une campagne de propagande aux États-Unis ?
Deuxièmement, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) était-elle au courant d’une telle transaction ? De fait, Ennahdha, pour effectuer ladite transaction, aurait eu besoin de l’autorisation de l’institution. A moins que le parti ne soit en possession d’un compte à l’étranger.
Dès lors, une troisième interrogation fait surface, et elle porte sur le sujet des ressources financières des partis politiques. Ennahdha fait partie des partis politiques qui refusent encore de rendre public leurs rapports financiers.
Si la transaction effectuée au profit de l’agence de communication américaine s’avère réelle, on comprendrait mieux la raison pour laquelle le Ennahdha a toujours voulu se montrer discrète concernant ses ressources financières.
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