Placée depuis octobre 2018 sur la liste grise des pays propices au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, la Tunisie en sortira-t-elle bientôt ? D’après le conseiller auprès du Chef du gouvernement, Faycel Derbel, les autorités tunisiennes ont fait en sorte de remplir toutes les conditions relatives à ce dossier dans l’objectif de pousser l’Union Européenne à la retirer de cette liste.
« Toutes les recommandations du groupe de travail GAFI ont été prises en compte », a-t-il déclaré ce lundi 28 janvier 2019 à l’issue d’un conseil ministériel restreint organisé au Palais du gouvernement sur le sujet, ajoutant que la décision de retrait devrait être prise en juin 2019.
A titre de rappel, l’Union Européenne a placé la Tunisie sur la liste noire des pays exposés au financement du terrorisme en février 2018. Une décision qui a coûté à Chedly Ayari son poste de gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) pour être remplacé par Marouane Al Abassi. Elle a également provoqué un tollé sur la scène politique tunisienne, où plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l’incompétence du gouvernement, mais aussi pour dénoncer la classification de l’Union Européenne.
Il a fallu attendre octobre 2018 pour que la classification de la Tunisie vire au gris. C’est le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Junker, qui l’avait annoncé à l’issue d’une séance de travail tenue au Palais de Carthage avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, le 25 octobre 2018.
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