La campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022 est de nouveau dans la tourmente. Le parquet de Paris a confirmé le 9 juillet l’ouverture d’une enquête sur des soupçons de financement illégal, suite à un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), rapporte l’AFP.
L’enquête, confiée à la brigade financière de la police judiciaire parisienne, porte sur plusieurs infractions potentielles, notamment le prêt d’une personne morale à un candidat, le détournement de biens publics, l’escroquerie et l’usage de faux. Cette investigation fait suite à des irrégularités relevées par la CNCCFP concernant les dépenses de campagne de Le Pen, notamment une dépense jugée irrégulière de plus de 300 000 euros pour le flocage de véhicules.
Un cadre dirigeant du Rassemblement national (RN) a exprimé sa surprise, rappelant que le compte de campagne avait été validé en décembre 2022 et remboursé en février 2023. L’avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, n’a pas souhaité commenter cette nouvelle enquête.
Ce n’est pas la première fois que les finances de Marine Le Pen sont scrutées de près. En 2017, ses comptes de campagne avaient déjà été retoqués par la CNCCFP pour des irrégularités similaires. De plus, elle doit être jugée à partir du 30 septembre pour des détournements de fonds européens en lien avec la rémunération d’assistants d’eurodéputés entre 2004 et 2016.
Cette nouvelle enquête s’ajoute à une série de défis juridiques pour la cheffe de file du RN, réélue députée en juin. Malgré un nombre accru de députés élus, le RN a échoué à obtenir la majorité relative qu’il espérait lors des dernières législatives.