À partir de ce lundi 6 janvier 2025, l’ancien président français Nicolas Sarkozy comparaît devant le tribunal aux côtés de trois anciens ministres, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, dans le cadre de l’affaire dite du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Cette affaire repose sur des soupçons selon lesquels Nicolas Sarkozy aurait conclu, par l’intermédiaire de proches, un « pacte de corruption» avec le dirigeant libyen de l’époque, Mouammar Kadhafi. Ce dernier aurait financé sa campagne en échange d’un soutien destiné à redorer son image sur la scène internationale.
De son côté, Nicolas Sarkozy a toujours nié avoir reçu un quelconque soutien financier de la Libye, qualifiant ces accusations de « mensonge ». Il a également déposé plusieurs recours pour contester ces allégations. Son avocat a déclaré que l’ancien président « attend avec impatience les audiences, qui dureront quatre mois », ajoutant qu’il « résistera au cadre artificiel imposé par l’accusation » et réaffirmant qu’« aucun financement libyen n’a soutenu sa campagne ».
Le procès, qui se poursuivra jusqu’au 10 avril, porte sur des accusations de corruption, de détournement de fonds publics, de financement illégal de campagne et d’appartenance à une association de malfaiteurs. Nicolas Sarkozy risque une peine de dix ans de prison, une amende de 375 000 euros, ainsi qu’une privation de ses droits civiques, le rendant inéligible pendant cinq ans.