Noureddine Bhiri, député d’Ennahdha et ancien président du groupe parlementaire du parti islamiste, fait l’objet d’une plainte déposée par le PDL (Parti Destourien Libre). C’est ce qu’a annoncé ce dernier dans communiqué dans lequel il dénonce les mensonges du député nahdhaoui.
C’était, en fait, lors de la plénière du jeudi 12 novembre 2020 durant laquelle Bhiri a accusé Abir Moussi, présidente du bloc du PDL, de recourir à des financements étrangers lors de la compagne électorale de 2019. Graves étaient les accusations de Bhiri. En effet, il a affirmé qu’Abir Moussi aurait admis, devant le Gouverneur de la BCT (Banque Centrale de Tunisie), avoir reçu des financements étrangers en vue de financer sa campagne électorale.
Dans cette même optique, le PDL a assuré avoir déposé une demande auprès du bureau de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple), relative à la réalisation d’un audit sur les fonds étrangers que des acteurs politiques auraient reçus. L’audit voulu par le PDL concerne, aussi, des associations et des partis politiques.
La controverse des financements étrangers des partis politiques a été remise au goût du jour par le dernier rapport de la Cour des Comptes qui épingle plusieurs partis et acteurs politiques, notamment Nabil Karoui, Youssef Chahed, Ennahdha, 3ich Tounsi… Les accusations de Bhiri sont plutôt très mal placées, sachant que son propre parti, est aussi, mal placé pour parler des financements douteux et occultes. Il ne s’agit de blanchir aucun parti politique au détriment d’un autre, car, en fin de comptes, le manque de transparence est total sur la scène politique tunisienne et il concerne tous les acteurs.