Jeudi 6 juillet, une convention de prêt syndiqué pour un montant de 250 millions d’euros a été signée entre le ministère des Finances et 13 banques afin de financer le budget de l’Etat. Un accord qui ne fait pas l’unanimité.
Alors que le prêt est sur 3 ans, avec deux modes de remboursement annuel pour un taux d’intérêt de 2%, l’expert en économie et président de l’association tunisienne de la gouvernance Moez Joudi ne s’est pas retenu pour commenter ce qu’il considère comme « le comble du non-sens et de la mauvaise gouvernance publique économique et financière« .
« Voilà où nous en sommes! Au lieu que les banques financent l’économie réelle, l’investissement, les PME et la consommation des ménages qui sont les vrais moteurs de la croissance économique, elles sont amenées à financer le déficit budgétaire dont la raison principale est une mauvaise gestion chronique des deniers publics ! » s’est-il indigné dans un post Facebook.
Pour Moez Joudi c’est la Banque Centrale qui aura pour tâche de « refinancer les banques par derrière par le biais d’une planche à billet chauffée à bloc« . Cela accentuera désormais l’inflation selon les dires de l’expert en économie. Un véritable cercle vicieux qui s’installe et que l’État entretient… Dans ce cas précis, notez bien qu’il s’agit d’un prêt en euros, certainement pour financer les services de la dettes » a-t-il déploré.
Il est à noter que cette convention de prêt syndiqué est une première en Tunisie. En 2014, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda avait lancé l’opération de l’emprunt obligataire national dont l’argent provenait essentiellement des participations des citoyens
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