L’histoire de la marginalisation et de la négligence dont souffre le champion du monde de kickboxing Firas Baccouche, deux années consécutives 2015 et 2016, semble être sans limite. Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce samedi 25 novembre 2017, Firas Baccouche, a indiqué qu’il s’est vu obligé d’annuler sa participation à une compétition régionale qui se déroulera au Portugal lundi prochain, pour des raisons financières ainsi qu’administratives. Il a précisé qu’il ne détient pas une permission officielle de voyager et de quitter le territoire italien. Les autorités tunisiennes n’ont fait aucune intervention jusque-là pour lui pobtenir cette autorisation.
Installé actuellement en Italie, où il jouit gratuitement de cours d’entrainement dans l’une des salles de sports les plus performantes à Milan, Firas Baccouche est toujours négligé par les autorités tunisiennes. Il attend toujours le versement de la deuxième tranche de sa prime annuelle dont la somme s’élève à 40 mille dinars seulement, soit 13 mille euros. 20 mille dinars (environ 7 mille euros) lui ont été accordés au mois de mars 2017 après de longs mois d’attente. Ses demandes et ses correspondances à l’attention du ministère de la jeunesse et des sports sont toujours ignorées, lui qui avait refusé en 2013 la nationalité italienne car il voulait tout simplement hisser le drapeau tunisien à l’international et non pas les colleurs d’un autre pays.
Il a expliqué à Réalités Online, qu’il attend actuellement le versement de la deuxième tranche de sa prime pour pouvoir payer les frais de son entrainement et des préparatifs pour participer à la prochaine compétition mondiale de Kickboxing qui aura lieu à Florence en Italie au mois de décembre prochain.
« Durant l’ensemble des compétitions mondiales auxquelles j’avais pris part, j’était depuis toujours le seul participant à ne pas avoir d’entraîneur. Aucune délégation ne m’avait accompagné. Mais heureusement j’avais réussi à décrocher le titre de champion du monde à deux reprises».a-t-il indiqué.
Rappelons que Firas Baccouche, s’était retrouvé obligé de parcourir 4 pays à bord d’un bus (3000 km) pour pouvoir participer à la finale du championnat du monde de Kickboxing, qui avait eu lieu au mois d’avril 2017 à Lisbonne au Portugal et ce, pour des raisons financières. A un certain moment, Firas Baccouche s’était vu obligé de travailler en tant qu’ouvrier dans l’agriculture et la maçonnerie, pour assurer ses frais de voyages pour les compétitions internationales, et les dépenses pour sa nourriture, ses entraînements, et son logement.
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