Les cours pétroliers sont en hausse en raison des coupes de production de brut annoncées par les principaux pays producteurs de pétrole. En signant un bond de 0,5%, le baril de Brent de la mer du Nord voit son prix s’accélérer à 77,03 dollars alors que la référence américaine, le West Intermediate Texas (WTI), voit le cours de ses 159 litres s’échanger à 72,30 dollars, en renforcement de 0,71%.
Mesures de réduction d’approvisionnement et stocks en baisse
Le renforcement des prix pétrolifères est alimenté par les mesures de réduction d’approvisionnement mises en place par les principaux producteurs de pétrole, ainsi que par la diminution significative des stocks de brut américains. En effet, l’Arabie saoudite a récemment annoncé une prolongation de la réduction de sa production de 1 million de barils par jour jusqu’en août, tandis que la Russie a déclaré une diminution de ses exportations de 500 mille barils par jour. Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a averti que l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et ses alliés feraient « tout ce qui est nécessaire » pour soutenir le marché pétrolier. Parallèlement, aux États-Unis, les données de l’industrie ont révélé une baisse de 4,382 millions de barils des stocks de brut la semaine dernière, marquant ainsi le troisième tarissement hebdomadaire consécutif, soit près du double de la baisse enregistrée la semaine précédente, qui était de 2,408 millions de barils.
Limites liées à l’incertitude chinoise et à la demande en carburant
Pourtant, l’accélération des prix de l’or noir semble être limitée en raison de l’incertitude entourant la croissance économique du premier importateur de pétrole au monde, la Chine, et la reprise de la demande en carburant. Bien que les prix du pétrole se maintiennent près de leurs plus hauts niveaux des deux dernières semaines, ils ont chuté de 10% depuis le début de l’année, principalement en raison des inquiétudes concernant la demande liée à la lente reprise économique de la Chine après la levée des restrictions liées à la crise sanitaire du Covid-19, ainsi que des facteurs macroéconomiques mondiaux défavorables mêlés à des hausses des taux d’intérêt par les banques centrales.