Les marchés pétroliers ont connu une envolée spectaculaire ce vendredi 13 juin, suite à une série de frappes menées par Israël contre des installations militaires et nucléaires en Iran. Cette escalade soudaine des tensions au Moyen-Orient a ravivé les inquiétudes concernant l’approvisionnement mondial en pétrole, provoquant une hausse fulgurante des cours.
Peu après l’annonce des frappes, les prix du baril ont bondi de manière significative. Le WTI américain a enregistré une progression de plus de 12 %, atteignant 76,22 dollars, tandis que le Brent de la mer du Nord s’est hissé à 77,46 dollars, soit une hausse de près de 11,7 %. Il s’agit des plus fortes augmentations intra-journalières depuis mars 2022, dans le sillage de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’Iran, en tant que l’un des dix plus grands producteurs de pétrole au monde, joue un rôle clé dans la stabilité énergétique mondiale. Toute perturbation majeure de sa production pourrait avoir des répercussions internationales. Le spectre d’une fermeture du détroit d’Ormuz, passage stratégique par lequel transite environ 20 % du pétrole mondial, suscite une vive inquiétude.*
En parallèle, la situation géopolitique était déjà tendue avant cette attaque. Les discussions entre l’Iran et les États-Unis sur le programme nucléaire iranien étaient au point mort, et Washington avait réduit cette semaine le personnel de son ambassade en Irak pour raisons de sécurité. L’agence britannique UKTMO avait par ailleurs émis un avertissement à l’attention du transport maritime dans le golfe Persique et le détroit d’Ormuz, signalant un risque accru dans la région.
Les conséquences de cette montée des tensions ne se limitent pas au secteur énergétique. Les marchés boursiers asiatiques ont été secoués : le Nikkei japonais a perdu 1,2 %, le Kospi sud-coréen 1,4 %, tandis que les indices de Hong Kong, Shanghai et Sydney ont tous terminé en baisse. Les places européennes ont également ouvert en repli, témoignant d’une inquiétude généralisée.
Dans ce climat d’incertitude, l’or a regagné son statut de valeur refuge. Le métal précieux a progressé de 1,22 % pour atteindre 3 427 dollars l’once, profitant de la nervosité ambiante sur les marchés.