L’Égypte a conclu un accord crucial avec le Fonds monétaire international (FMI) qui lui permettra de recevoir un financement total de 20 milliards de dollars. La manne financière, la plus importante jamais accordée au pays, vise à soutenir l’économie égyptienne et à la mettre sur la voie d’une croissance durable.
Les objectifs ambitieux du gouvernement
Mohamed Maait, le ministre égyptien des Finances, a déclaré que cet accord permettra de réduire la dette publique à « en dessous de 90 % d’ici juin 2025 et en dessous de 80 % d’ici juin 2027 ». L’objectif est également de maintenir l’inflation autour de 7 %, avec une variation de plus ou moins 2 %. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le gouvernement égyptien s’engage à mettre en place des réformes économiques structurelles. Celles-ci incluent la libéralisation du marché des changes, la réduction des subventions publiques et l’amélioration du climat des affaires.
Un contexte géopolitique complexe
L’accord avec le FMI s’accompagne d’un prêt de 8 milliards de dollars, en plus des 3 milliards de dollars déjà accordés en 2022. Le pays recevra également un prêt de 1,2 milliard de dollars pour soutenir ses efforts en matière de durabilité environnementale. Cet accord intervient dans un contexte géopolitique complexe, marqué par la guerre en Ukraine et la flambée des prix des matières premières. L’Égypte, qui dépend fortement des importations de blé et d’énergie, est particulièrement affectée par cette situation.
L’accord avec le FMI et les investissements étrangers massifs annoncés ces dernières semaines par les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite font naître l’espoir d’une nouvelle ère de stabilité et de prospérité pour l’Égypte. Cependant, le succès de ces réformes dépendra de la capacité du gouvernement à les mettre en œuvre de manière efficace et à faire face aux défis sociaux et économiques qui se posent au pays.