Les menaces d’une grève générale dans le secteur public et la fonction publique sont toujours d’actualité, selon le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, qui s’est exprimé ce dimanche 7 octobre 2018 en marge de la célébration du 90ème anniversaire de la disparition du leader syndicaliste Mohamed Ali Hammi.
La seule condition pour éviter la grève, selon lui, est de parvenir à un accord permettant de protéger le pouvoir d’achat des citoyens. La grève, poursuit le secrétaire général de l’UGTT, n’est pas un objectif, mais plutôt un acte imposé à l’Union qui ne cessera pas de militer. « La centrale syndicale reste attachée aux accords qui ont été signés avec le gouvernement. Un éventuel retour en arrière du gouvernement porterait un sérieux coup dur à la crédibilité de ces accords », a expliqué Noureddine Taboubi. La crise en Tunisie, poursuit-il, est d’ordre politique par excellence. Il considère qu’il est impossible de parler de démocratie alors qu’il existe des ventres vides, des hôpitaux sans médicaments, des écoles publiques en crise et un pouvoir d’achat en berne.
Rappelons que la grève générale du secteur public est prévue pour le mercredi 24 octobre 2018. Celle de la fonction publique est, pour sa part, prévue pour le jeudi 22 novembre 2018.
14