A la lumière d’un rapport publié par des experts en ce mois de juin courant, les Nations unies ont mis en exergue la fortune inestimable de l’ancien leader libyen Mouammar Khadafi. Une fortune mystérieusement disparue juste après son assassinat. Cette fortune évaluée à plusieurs milliards de dollars, a été objet d’une enquête menée par une équipe d’investigation relevant de l’organisation des Nations Unies. Cette dernière a révélé l’implication de certaines personnes dans la dissimulation de la fortune de Kadhafi en Afrique. En dépit des nombreuses recherches rigoureuses, l’équipe de l’ONU a échoué à identifier l’endroit du « graal ». En effet, les enquêteurs de l’ONU ont affirmé que les escrocs, les opportunistes, les arnaqueurs et les trafiquants d’armes ont tramé maints mensonges autour de cette fortune. Selon les mêmes sources, la fortune du président libyen déchu est cachée dans des comptes et des caisses bien fermées aux Etats d’Afrique de l’Ouest. Cette fortune est également dans le viseur des milices rivales qui cherchent à prendre possession de cet argent afin d’acheter des armes pour nourrir leur guerre chaotique. Après la chute du régime de Kadhafi en 2011, les suspicions sur la disparition de cette fortune ont pesé principalement sur l’ancien chef des services de renseignements et beau-frère de Kadhafi, Abdallah Senoussi. Les rapports de l’ONU ont dévoilé que Kadhafi avait vendu un cinquième des réserves d’or libyen avant sa mort. D’après le rapport publié par le journal canadien » The Globe and Mail », il y a eu plusieurs tentatives de transfert de l’argent vers la Libye au profit de politiciens, de militaires et d’opportunistes. Selon le même rapport, les fonds de Kadhafi se trouvent essentiellement à Ouagadougou et Accra. L’équipe d’investigation de l’ONU a assuré que les autorités ghanéennes n’ont répondu à aucun des avis sur les caisses fermées au siège d’une organisation des droits de l’homme à Accra. Néanmoins, des documents ont été récemment révélés par les enquêteurs de l’ONU en Afrique du Sud indiquant que les forces militaires libyennes ont voulu se servir des fonds de Kadhafi pour l’achat d’armes pour environ deux milliards de dollars. D’après les mêmes sources, les enquêteurs ont en leur possession un document prouvant le transfert de 800 millions de dollars d’une banque sud-africaine à une banque Kényane par un libyen nommé Béchir Salah Charkaoui, résidant en Afrique du Sud.