Des médias ont relayé des informations portant sur les déclarations de Foued Ajroudi, ancien attaché de presse du ministère de la Femme, dans lesquelles il indique que « la place de la femme est la maison », qu’ »elle représente une des raisons majeures du chômage en Tunisie » et qu’ »elle devrait plutôt se concentrer sur l’éducation de ses enfants ». Contacté par Réalités Online, Foued Ajroudi a indiqué qu’il s’agit d’une intox et que la photo utilisée dans l’article date de deux ans. « Cette histoire fait vraiment rire et n’a aucune crédibilité. Elle entre dans le cadre d’une campagne organisée par le parti Ennahdha et Rafik Jarraya contre ma personne. Tout a commencé quand un article traitant de l’implication d’Ennahdha dans la crise de Nidaa Tounes et l’utilisation d’argent sale afin d’intégrer les Destouriens au sein d’Ennahdha, a été publié sur mon site « Tounes Al Jadida », commente Ajroudi.
Il a ajouté que la campagne organisée contre lui a été initiée lorsque le journal al Fajr, organe de presse d’Ennahdha, a écrit un article portant sur le gel du site électronique de Foued Ajroudi s’il est nommé attaché de presse du ministère de la Femme. « Le soir même, Chafik Jarraya m’a contacté et m’a menacé et le lendemain on m’a appris que Habib Essid a refusé de signer la feuille me permettant d’intégrer mon poste. D’ailleurs, je n’y travaille plus depuis 2 jours », a-t-il ajouté.
Selon lui, le chef du gouvernement actuel travaille pour le compte du parti de Rached Ghannouchi qui essaye « d’engloutir le gouvernement ». « J’ai toujours eu un grand respect pour la Femme et je ne pourrai jamais faire de telles déclarations à son propos. C’était un honneur pour moi de travailler au ministère de la Femme et je considère que j’ai fait mon devoir jusqu’à la dernière minute. Allah yehdi ma khlaq ! », a-t-il conclu.
Le syndicat des chargés de presse a dénoncé, dans un communiqué rendu public lundi 25 janvier 2016, la campagne menée contre Foued Ajroudi, qu’ils ont qualifiée de « campagne de dénigrement ».