La Tunisie a perdu, ce mercredi 23 avril 2025, l’un de ses plus illustres serviteurs. Foued Mbazaâ, ancien président de la République et ancien président de l’Assemblée des représentants du peuple, s’est éteint à l’âge de 91 ans, laissant derrière lui un riche héritage politique et institutionnel.
Homme de conviction, fin diplomate et artisan de la transition démocratique, Foued Mbazaâ a marqué de son empreinte plusieurs décennies de la vie publique tunisienne.
Né en 1933 à Tunis, il a consacré l’essentiel de sa vie au service de l’État tunisien. Il a occupé plusieurs fonctions ministérielles majeures au fil de sa carrière. Il a été ministre de la Jeunesse et des Sports entre 1973 et 1978, puis ministre de la Santé publique de 1978 à 1979. Il a ensuite dirigé le ministère de l’Information entre 1979 et 1980, avant d’être nommé ministre des Affaires culturelles en 1980 jusqu’en 1981. Il a également été maire de Tunis de 1969 à 1973, période durant laquelle il a œuvré à moderniser la capitale tout en préservant son patrimoine historique.
Par la suite, Foued Mbazaâ est devenu président de la Chambre des députés, poste qu’il a occupé de 1997 à 2011. Après la révolution tunisienne du 14 janvier 2011 et la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali, il a été désigné président de la République par intérim. Il a assumé cette responsabilité du 15 décembre 2011 au 13 décembre 2014, à un moment particulièrement critique de l’histoire du pays. Durant cette période de transition, il a su incarner la stabilité, veiller à la continuité de l’État et poser les fondements de la démocratie naissante.
Foued Mbazaâ laisse le souvenir d’un homme d’écoute, discret mais déterminé, profondément attaché aux valeurs de la République, à l’éthique politique et à l’intérêt général. Son parcours exemplaire, empreint de sagesse et de responsabilité, fait de lui une figure de référence dans l’histoire contemporaine de la Tunisie.
Paix à son âme.
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