Le ministère français de la justice a annoncé, dans un communiqué, avoir versé près de 18 960 euros en mars dernier à l’extrémiste islamiste d’origine tunisienne Farouk Ben Abbes et ce, en contrepartie d’un préjudice moral pour une détention provisoire de 3 mois, considérée comme injustifiée.
D’après ce même communiqué, après trois ans de procédure judiciaire à l’encontre du Belgo-Tunisien, qui avait été soupçonné de fomenter un attentat contre le Bataclan en 2010, le dossier déboucha sur un non-lieu faute de preuves.
L’avocat de l’extrémiste a donc réclamé un dédommagement financier de 20 000 euros pour son client (6 000 euros au titre du préjudice moral, 11 960 euros au titre du préjudice matériel; frais d’avocat au cours de la détention et 1 000 euros au titre des frais de procédure engagés pour la demande d’indemnisation).
Sur appel de l’agent judiciaire de l’Etat, la justice a confirmé l’indemnisation uniquement du préjudice moral et des frais de procédure (7000 euros). Toutefois, un arrêté de mise en paiement a été pris le 12 février 2016 sur la base de la première décision entraînant le versement à tort de la somme de 11 960 euros.
Dans le même communiqué, le ministère français de la justice s’est engagé à récupérer la somme versée par erreur.
Notons que l‘islamiste de 31 ans est considéré comme étant un ami proche du djihadiste Fabien Clain, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre au Bataclan au nom de l’État islamique.
Il est également à noter que les autorités françaises ont décidé au mois de juillet dernier d’expulser Ben Abbes vers la Tunisie pour sa dangerosité et sa capacité à fomenter, commettre ou apporter un soutien logistique à une action terroriste en France.
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