Le coronavirus (COVID-19) fait des ravages en France, et la communauté tunisienne n’est pas épargnée. Au total, 61 Tunisiens vivant en France ont succombé à la maladie – paix à leurs âmes -. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, dans son passage dans Midi Show ce jeudi 9 avril 2020. « Nous déplorons ces décès. Néanmoins, nous devons être reconnaissants pour Dieu car notre situation est moins grave qu’ailleurs », a-t-il déclaré.
Il est clair qu’un appel de détresse a été lancé lors de la dernière conférence de presse sur la situation épidémiologique en Tunisie. Néanmoins, le ministre de la Santé a assuré que la conjoncture tunisienne est bien meilleure qu’ailleurs. « Les mesures que nous avons prises depuis le début de la propagation du coronavirus ont été efficaces. Il faut couronner ceci par le respect du confinement », a-t-il précisé.
Néanmoins, les pires scénarios sont encore envisageables selon Abdelaktif Mekki. D’où l’aménagement des hôpitaux dans les lieux publics à l’instar de la Coupole d’El Menzah. « Le numéro d’urgence 190 a été sollicité moins fréquemment ces derniers temps, ce qui signifie que l’on craint moins le virus », a-t-il dit.
Un exploit tunisien face au coronavirus
Dans ce même contexte, la baisse du nombre de contaminations en Tunisie, selon le ministre, n’est pas synonyme de la baisse des contaminations. « Lors des analyses médicales effectuées mardi 7 avril 2020, la priorité a été donnée aux personnes contaminées qui étaient sur le point de guérir. Nous voulions être sûrs de leur état de santé. Nous n’allions pas publier de bulletins épidémiologiques. Mais finalement, nous l’avons fait afin d’éviter les interrogations », a-t-il expliqué.
Ainsi, le respect des consignes de sécurité doit se poursuivre. Le ministre a déploré, à cet effet, ceux qui ont dissimulé leur contamination par le coronavirus. « Je ne comprends pas la raison de ces agissements. Pourtant, c’est dangereux. Par ailleurs, on déplore le refus de certaines familles refusant l’enterrement des défunts emportés par la maladie », a-t-il ajouté.
Une bonne nouvelle, malgré tout cet océan d’incertitudes : selon Abdelatif Mekki, l’ARN – Acide nucléique essentiel dans le transport du message génétique et la synthèse des protéines – du coronavirus a été identifié par un laboratoire au sein de l’hôpital Charles Nicole. « C’est une fierté pour la Tunisie. Cette découverte va nous permettre de comparer le coronavirus existant en Tunisie par rapport à celui qui est observé ailleurs, notamment en Italie et en Chine. J’adresse mes félicitations à la Professeur Elhem Boutiba qui a supervisé les travaux du laboratoire en question, ainsi qu’à toute son équipe et à tous les scientifiques tunisiens », a-t-il conclu.