France : Ce qu’il faut retenir des élections européennes 2024

Les élections européennes en France ont vu le Rassemblement national (RN) remporter une victoire significative dimanche, surpassant largement les listes macronistes et socialistes, selon les estimations des instituts de sondage Ifop et Ipsos.

La liste dirigée par Jordan Bardella a recueilli entre 31,5 % et 32,4 % des voix, distançant de près de 16 points celle de la majorité présidentielle menée par Valérie Hayer (15,2 %), et la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann (environ 14 %). La France insoumise (LFI) s’est placée quatrième avec entre 8,3 % et 8,7 % des voix, suivie de la liste Les Républicains (LR) à 7 %.

Les écologistes et le parti Reconquête d’Éric Zemmour ont légèrement dépassé les 5 %, mais risquent de ne pas envoyer de représentants au Parlement européen.

Suite à ces résultats, Jordan Bardella a demandé « solennellement » à Emmanuel Macron d’organiser de nouvelles élections législatives, qualifiant le résultat de « désaveu cinglant » pour le camp présidentiel. Il a ajouté que le RN accueille ce résultat avec humilité et gravité, soulignant une responsabilité élevée.

Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, déclarant peu après 20h : « J’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. » Des élections législatives anticipées sont prévues pour les 30 juin et 7 juillet.

Valérie Hayer a réagi en affirmant que « pas un responsable politique qui aime la France et l’Europe ne peut se réjouir » de ces résultats, soulignant l’importance de l’Europe pour le pays. La liste de Renaissance, avec 14,5 % des suffrages, obtiendrait 13 sièges au Parlement européen, devançant légèrement la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann, également estimée à 14 % et 13 sièges.

Manon Aubry, de LFI, a salué une mobilisation en fin de campagne européenne, portant son score à 10,1 %. La France insoumise pourrait ainsi obtenir 9 élus, contre 6 actuellement. Elle a également critiqué Emmanuel Macron et Jordan Bardella, affirmant que le pays souhaite tourner la page de l’ère Macron sans pour autant se tourner vers le RN.

François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, a commenté que ce scrutin marque le début d’un long chemin. Avec 7,2 % des voix, LR perdrait deux sièges au Parlement européen. Le président du parti, Éric Ciotti, a refusé toute alliance avec la majorité présidentielle pour les prochaines élections législatives.

Les écologistes, menés par Marie Toussaint, ont finalement obtenu 5,5 % des suffrages, soit 5 sièges au Parlement européen. Marion Maréchal et son parti Reconquête ont également franchi la barre des 5 %, obtenant 5 sièges.

Les nouveaux eurodéputés se réuniront à Strasbourg pour une session constitutive du 16 au 19 juillet, tandis que les préparatifs pour les élections législatives anticipées s’intensifient. Marine Le Pen a affirmé que le RN était prêt pour cette nouvelle bataille électorale, alors que certaines figures de la gauche appellent à l’union pour le prochain scrutin national.

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