La France a enregistré 26 784 nouvelles contaminations au Covid-19, mercredi. Une première depuis la mi-novembre, lors du deuxième confinement.
Dans l’attente du pire. Le variant anglais du coronavirus, qui représente 1 à 2% des nouvelles contaminations, est amené à conquérir la France d’ici mars. Il s’agit même d’une « bascule inéluctable » à en croire Bruno Lina, le chercheur lyonnais qui traque cette souche virulente dans les milliers de dépistages effectués chaque jour sur le territoire. En conséquence, le nombre de cas pourrait exploser, comme au Royaume-Uni, qui dénombre aujourd’hui plus de 93 000 morts.
Pour l’instant, l’épidémie de Covid-19 est « stable et élevée » en France, a assuré mardi le ministre français de la Santé Olivier Véran. Concrètement : assez stable pour ne pas alourdir les restrictions et le couvre-feu avancé à 18 heures. Mais trop élevée pour envisager une réouverture des pistes de ski ou encore des lieux de culture. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a lui évoqué un « plateau globalement ascendant ».
Cette notion de progression est importante. Les derniers chiffres des différents indicateurs de l’épidémie ne disent pas autre chose. Avec 26 784 nouveaux cas de Covid-19 recensés en France mercredi, la France revient sur cet indicateur au niveau de mi-novembre, lors du deuxième confinement. La progression est de 12,29% par rapport au mercredi de la semaine précédente. Le taux de positivité se situe à 6,7%, avec une certaine constance au niveau des tests (de 270 000 à 280 000 réalisés chaque jour).
Du côté des hôpitaux, le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés dans les services de réanimation a grimpé à 2842 (+5% sur une semaine), au plus haut depuis le 15 décembre. Près de 300 personnes y sont admises chaque jour. À l’hôpital plus largement, plus de 10 600 nouvelles entrées ont été comptabilisées. Cet indicateur du niveau de propagation du virus progresse également sur la semaine, à +4%.
*Quid du couvre-feu ?
Si cette petite poussée ne se traduit pas encore en nombre de décès (+316, mercredi), « la vigilance » est absolue, a confirmé Gabriel Attal. Si « la situation continue de se dégrader, évidemment nous prendrons les mesures nécessaires pour protéger les Français face à ça », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
Hélas, il n’y a pas de raison de penser que cet essor se tarisse. Le R effectif se situe à 1,19 selon les données de Santé publique France, signe que l’épidémie progresse. Le taux d’incidence ne flambe pas, à environ 190 cas pour 100 000 habitants. Mais ne diminue pas.
D’après les données collectées par le site covid-tracker, 43 départements français connaissent actuellement une croissance en ce qui concerne les nouveaux cas, ainsi qu’une augmentation des entrées à l’hôpital. 38 connaissent l’une des deux situations.
(L’Express)