Une question d’un journaliste français sur la Syrie a mis le président turc Recep Tayyip Erdogan dans tous ses états lors d’une conférence de presse à Paris. La lutte contre le terrorisme et la liberté d’expression, deux sujets que le président turc ne porte pas dans son cœur. « La France, l’Union européenne peuvent-elles décemment vous faire confiance en matière de lutte contre le terrorisme? Sept ans après le début du conflit en Syrie, regrettez-vous d’avoir fourni autant d’armes et de munitions aux groupes des combattants islamistes et d’avoir laissé passer autant de terroristes en route vers la Syrie par votre pays la Turquie? Avez-vous fait libérer des membres de Daesh en échange de la libération du personnel turc du consulat turc à Mossoul dont des ressortissants européens? Savez-vous ce que ces terroristes sont devenus? » Telle était la question du journaliste qui en fait englobait plusieurs questions en rapport avec le même thème. Erdogan était irrité et agacé. Il s’est contenté d’accuser le journaliste d’être un partisan de Fethullah Gulen « Tu parles avec les mots de FETO, pas comme un journaliste. Ceux qui ont fait ces opérations étaient des procureurs de FETO, maintenant ils sont en prison. Tu me poses cette question, mais pourquoi tu n’interroges pas les Etats-Unis qui ont envoyé 4000 camions d’armes en Syrie ?« , a-t-il poursuivi. « La Turquie critique régulièrement la livraison d’armes par Washington à des milices kurdes en Syrie qu’Ankara considère comme terroristes.Tu es journaliste, non ? Tu aurais dû enquêter là-dessus aussi », a-t-il ajouté,mettant en garde: « Vous n’avez pas face à vous quelqu’un qui va avaler ça facilement« .