Le 1er juin, L’Agence France-Presse (AFP), se basant sur les déclaration du procureur de Draguignan (ville du Var, département du sud de la France) a révélé qu’un homme, de nationalité française, a tué par balles son voisin, de nationalité tunisienne, le samedi 31 mai, à Puget-sur-Argens (Var). Le mis en cause aurait également blessé un autre homme de nationalité turque.
La compagne du suspect a d’abord contacté les agents de la gendarmerie nationale, qui ont à leur tour adressé leur requête au groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), afin d’appréhender le suspect, qui avait pris la fuite à bord de sa voiture. Dans son véhicule se trouvait, selon le procureur, plusieurs armes « de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing ».
« L’identité de la victime mortellement blessée, possiblement âgée de 35 ans, de nationalité tunisienne reste à confirmer. Quant à la victime blessée à la main, âgée de 25 ans, elle est de nationalité turque », a ajouté le magistrat dans sa déclaration à l’AFP. Dans ce communiqué, il a indiqué la diffusion « avant et après son passage à l’acte, [de] deux vidéos sur son compte d’un réseau social au contenu raciste et haineux ».
« Une procédure d’enquête de flagrance des chefs de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion déterminée commis en concomitance avec un autre crime et de tentative de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion déterminée commis en concomitance », a-t-il précisé.
Un meurtre qui n’a pas manqué de faire réagir Dominique Sopo, président de SOS Racisme, une association anti-raciste française : « Le double crime qui a frappé deux hommes à Puget-sur-Argens n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Il est le résultat d’un travail minutieux mené par le camp du racisme et visant à rendre à nouveau légitime l’expression du racisme en mots et en actes. Face à cette sinistre évolution, il est urgent que les responsables politiques et les médias cessent d’ignorer la parole antiraciste, quand ils ne travaillent pas à la marginaliser », a-t-il déclaré le dimanche 1er juin, dans la soirée.